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Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

LA SCULPTURE A L'ÉPOQUE DES HAN   37

se rattachait à la naissance des limons et qui passait devant son poi-

trail ; cette sangle était maintenue en place par d'autres bandes

jetées sur le cou, sur le milieu du dos et sur la croupe ; la sangle

de croupe permettait d'ailleurs le reculement (fig. 108, où les sangles

sont indiquées par traits pointillés)1. La queue des chevaux était

généralement nouée (fig. 108, 113, 114) et leur crinière tondue en

brosse. Les selles des chevaux qu'on montait étaient fortement

cambrées (fig. 111 et 131, à gauche).

Les armes de guerre étaient d'abord l'épée qu'on portait dans le

dos avec la poignée tournée vers le bas (fig. 104, second registre,

à droite ; fig. 148, second registre, l'homme de droite) ; le pommeau

était souvent constitué par un anneau auquel était fixée une dragonne

formée de deux bandes d'étoffe (fig. 109, 136) ; la hallebarde était,

elle aussi, munie de bandes d'étoffe qui en modifient l'aspect

(fig. 75, en bas à gauche ; fig. 118, en haut, à droite ; fig. 131, en bas,

vers le milieu) ; les arcs (fig. 50) et les arbalètes (fig. 109, en haut,

à droite) étaient les armes de jet ; pour les arbalètes, nous voyons

comment on manoeuvrait celles qu'on bandait avec les pieds (fig. 109,

en haut, à droite, et fig. 1207, où le dessin du Kin ehe souo supplée

heureusement à la lacune de l'estampage, mais transforme sans

motif les arbalètes en arcs) ; à vrai dire, les textes historiques nous

parlaient de ces arbalètes à pieds ; mais leur témoignage aurait ris-

qué d'être mal compris si nous n'avions pas eu cette image sous

les yeux. Comme arme défensive, nous trouvons le bouclier, qui

nous apparaît sous deux types dans les figures 109 et 136 ; un troi-

sième type nous est fourni dans la figure 190.

A la chasse, l'arme la plus usitée était une sorte de filet allongé

emmanché au bout d'une perche (fig. 161, en bas, à gauche ;

fig. 162 et 176, en bas, à droite ; fig. 1222). Les chasseurs se ser-

vaient (le chiens courants et aussi de faucons`' (fig. 50, en bas, le

quatrième homme à partir de la gauche ; fig.1222 ). On poursuivait

   1. Le commandant Lefebvre des Noettes   que j'aie pu profiter des savantes recherches

   doit prochainement publier sur le harnache   de mon confrère de la Société asiatique.

   ment des chevaux dans l'antiquité, des obser   2. Cf. å ce sujet les intéressantes remarques

   vations qui feront sans doute autorité. Je   de L_AUFEn, dans Chinese pollery of the Han

   regrette que mon travail soit imprimé avant   dynasly, pp. 223-234.