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Histoire Générale de la Chine : vol.1 | |
中国史概説 : vol.1 |
164 | HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE |
spontané, grand, noble, aussi divin qu'humain, c'est un
devoir parfaitement limité, parfaitement défini, envers ses
parents, envers soli souverain. C'est la source même de
toutes vertus, et la première des vertus est la conservation
de soi-même : .
« Tout notre corps, jusqu'au plus mince épiderme . et
aux cheveux, nous vient de nos parents; se faire une con-
science de le respecter et de le conserver, est le commen-
cement de la piété filiale. Pour atteindre la perfection de
cette vertu, il faut prendre l'essor et exceller dans la pra-
tique de ses devoirs ; illustrer son nom et s'immortaliser,
afin que la gloire en rejaillisse éternellement sur son père
et sur sa mère. La piété filiale se divise en trois sphères
immenses : la première est celle des soins et des respects
qu'il faut rendre à ses parents; la seconde embrasse tout ce
qui regarde le service du prince et de la patrie ; la dernière
et la plus élevée, est celle de l'acquisition des vertus, et de
ce qui fait notre perfection. » (Chap. I.)
Cette piété filiale n'est nullement la même pour tous;
elle varie suivant la classe ; elle n'est pas chez l'empereur
ce qu'elle est chez les princes, les grands, les lettrés ou le
peuple. Si le Fils du Ciel' témoigne de son amour et de son
respect extrême pour ses parents, il servira d'exemple à
ses peuples pour honorer les leurs; si les princes sont sans
orgueil, quelque élevé que soit leur rang, ils ne tomberont
pas; ils doivent être économes, se garantir du luxe, tout
en vivant avec dignité; un premier ministre ne doit point
s'écarter des lois des anciens empereurs, ni dans ses habits,
ni dans ses discours, ni dans ses actions; les fonctionnaires
subalternes peuvent conserver leur dignité tout en étant
fidèles et obéissants et en ne manquant point dans leur
service à ce qu'ils doivent à leurs supérieurs : la piété
filiale s'étend depuis l'empereur jusqu'au moindre des
citoyens.
La piété filiale n'est plus ce sentiment simple d'amour'
de l'enfant pour ses parents, c'est un sentiment complexe
qui comprend tous les sentiments, une vertu multiple qui
renferme toutes les vertus, universelle, « embrassant tout
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