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Histoire Générale de la Chine : vol.1 | |
中国史概説 : vol.1 |
LES TCH'EN 381
magnifique. Ces trois tours communiquaient ensemble par
des galeries d'une richesse surprenante. On voyait un
ruisseau couler au milieu d'un grand bassin renfermé
entve ces tours, et y répandre ses eaux d'une manière
agréable. Les bords et les chemins étaient ornés des fleurs
les plus rares des quatre saisons. Une de ces tours [Lin
Tch' ouen ko] était destinée pour loger l'empereur, et il -y
était fort au large ; l'impératrice, et plusieurs reines avaient
chacune leur appartement particulier dans la seconde
[Kie Ki Ko], et la troisième [Wang sien ko] était pour les
princes et les Grands de la cour. Eloigné des embarras,
l'empereur ne s'occupait que de plaisirs dans ce lieu de
délices ; il passait les j ours et souvent les nuits à faire la
débauche avec ses Grands ou avec ses favorites, et à corn-
poser des vers licencieux sur toutes sortes de sujets. Les
eunuques et les ministres à qui ce prince voluptueux avait
remis le soin du gouvernement, jugeaient toutes les affaires
en dernier ressort ; appeler de leur décision à l'empereur,
c'était troubler ses. plaisirs et se rendre coupable de mort.
Quelques Grands en firent la funeste expérience; il leur en
coûta la vie 1 ».
Cependant Heou Tchou paraît avoir compris le danger
que courait son empire du côté des Souei et il rechercha
leur amitié. Yang Kien était fort occupé au transfert
de sa capitale.
« A la sixième lune [de 582], le prince de Souei ordonna
de bâtir une nouvelle ville, où il se proposait de transporter
sa Cour, parce que le séjour de Tch'ang Ngan lui déplaisait:
Il y était souvent incommodé, et il en attribuait la cause
aux eaux, qui en effet n'étaient pas fort saines. Depuis plus
de huit cents ans que cette ville était bâtie, les empereurs
n'avaient point eu d'autre Cour dans les provinces occiden-
tales, et cette raison l'avait retenu jusques-là; mais voyant
que les Grands entraient dans ses vues, il n'hésita plus :
après une visite exacte, on se détermina à la bâtir à la mon-
tagne Loung cheou chan, à dix li au nord de Si Ngan fou.
On y employa un si grand nombre d'ouvriers, qu'à la troi-
I. MAILLA, V, pp. 466-7.
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