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0041 Histoire Générale de la Chine : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / Page 41 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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HIEN FOUNG (1851-1861)

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Hou Pé; enfin le dernier corps, commandé par le Tchoung Wang lui-même, passera au sud du P'o Yang, à Yo Tcheou sur le lac Toung T'ing comme obj ectif, d'où il redescendra à Han Yang. Mais ces grands efforts des T'aï P'ing échouent.

Lors du passage à Nan King en février 1861 de l'amiral HOPE, qui allait installer les consulats de Kieou Kiang et de Han K'eou, il obtint du T'ien Wang la promesse de laisser Chang Haï tranquille. Malgré cette promesse, le II janvier 1862, le Tchoung Wang, reprenant sa place à Sou Tcheou, mettait ses troupes en marche sur Chang Haï. Mais les étrangers sont prêts. L'armée de Ward est officiellement reconnue par décret impérial du 16 mars 1862 ; elle est surnommée l' « Armée touj ours victorieuse », Tch'ang Chen Kiun (Ever Victorious Army) . Ward, le contre-amiral français PROTET, et le général anglais, Sir John MICHEL, s'emparent de Kao K'iao (Kajow), le 21 février 1862.La part que prennent les alliés à la répression des T'aï P'ing est le résultat des négociations du prince Koung, qui a pris définitivement les rênes du gouvernement à la mort de son frère, l'empereur Hien Foung, le 21 août 1861.

Chose curieuse : cette rébellion commença au Yun Nan par une querelle entre mineurs, les uns musulmans, les autres Chinois. Vers 1855, des gisements de galène argentifère situés à Che yang tch'ang à cinq jours de marche de Yun Nan fou, sur la route de Ta Li, étaient en pleine voie d'exploitation; ils étaient fort riches, et musulmans et Chinois, originaires de Lin Ngan, dans la même province, les travaillaient en commun. Cependant le Chinois, âpre au gain, chercha de bonne heure à écarter son compatriote

musulman; celui-9i, d'abord peu heureux dans ses efforts, les avait vus devenir prospères, tandis que le contraire avait lieu pour son concurrent qui, lui ayant demandé du travail,

éprouva un refus. Des rixes eurent lieu, quelques hommes

furent tués, les Chinois furent repoussés, un mandarin incapable ne réussit pas à calmer l'effervescence, eut peur, quitta son poste, et retourna à Yun Nan fou, capitale de la province, où il rédigea un rapport foudroyant contre les mahométans.

Rébellion musulmane.