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0065 Histoire Générale de la Chine : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / Page 65 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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HIEN FOUNG 1851-1861)   63

l'embouchure du Pei Ho de ses quatre barrages et le lendemain, 22 août, les Alliés prenaient possession sans difficulté des trois forts de la rive droite, avec 600 canons.

Malgré leur obstination et leur orgueil, les Chinois se rendaient compte de la situation sinon complètement, du moins suffisamment, pour leur inspirer le désir d'arrêter au plus vite la marche des Alliés, aussi les dépêchés du Gouverneur général du Tche Li, HENG Fou, se suivent-elles avec une rapidité vertigineuse. Les événements marchent d'ailleurs plus vite que ne s'y attendaient les Plénipotentiaires, car le 23 les amiraux, sans les consulter, remontent à T'ien Tsin, qui se rend à eux sans résistance. Les troupes y sont alors acheminées le 24 et elles arrivent le 26 avec Gros et Elgin. A T'ien Tsin, les Français s'établirent sur la rive gauche du Pei Ho, les Anglais sur la rive droite. La soudaineté de ces opérations devait singulièrement abréger la campagne, commencée plus tard qu'on ne l'avait pro-

. jetée tout d'abord. Pour éviter une campagne d'hiver, il était nécessaire de se hâter.

Un décret impérial du 24 août nommait Koueï Liang et Heng Fou, Hauts-Commissaires impériaux, qui furent -avertis qu'il serait impossible aux Plénipotentiaires alliés d'arrêter l'action des Commandants en chef tant que les conditions de l'ultimatum -de mars n'auraient pas été remplies. Le 3 septembre, les Commissaires chinois écrivaient aux Plénipotentiaires pour leur confirmer que les termes du traité de 1858 et de l'ultimatum de mars 186o étaient acceptés. Une Convention fut préparée par les Alliés et jour pris pour la signer, lorsqu'on s'aperçut que Koueï Liang n'était pas muni de pleins pouvoirs; il était évident que le but des Chinois était de retarder la marche des Alliés sur la capitale et de laisser au général tartare SENG-KO-LIN-TS'IN le temps de concentrer ses troupes pour barrer la route; les Commandants en chef allaient reprendre leur liberté d'action.

Il était certes malheureux qu'avant d'entamer des pourparlers avec Koueï Liang, les Plénipotentiaires n'eussent pas demandé à voir ses pleins pouvoirs : on n'eût pas perdu