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Histoire Générale de la Chine : vol.4 |
58 HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE
quable tenteraient de regagner un peu du terrain perdu et
d'obtenir sinon le retrait total, tout au moins l'abandon
partiel des clauses des traités qui leur paraissaient léonines.
Ils allaient d'ailleurs avoir l'occasion de rouvrir les négo-
ciations à propos de la discussion du tarif commercial dont
l'établissement était prévu par les articlès 26 et 28 du
traité anglais et les articles 9 et 27 du traité français.
A défaut d'autres indices, l'attitude franchement hostile
de HOUANG TSOUNG-HAN, le nouveau Gouverneur général
des deux Kouang aurait suffi à indiquer quel était l'état
d'esprit des fonctionnaires dirigeants. La duplicité du
Gouvernement chinois est bien démontrée par un édit par
lequel l'Empereur ordonne à un comité secret, à l'insu des
autorités du Kouang Toung, de « tout disposer pour forcer
les barbares à abandonner leur position et avoue sans rougir
qu'il bénira le ciel, s'il réussit, ou qu'il niera toute partici-
pation à la guerre si la victoire ne le favorise pas ».
Lord Elgin et le baron Gros étaient depuis plusieurs jours
à Chang Haï, lorsqu'ils reçurent du Gouverneur général des
Deux Kiang une note leur annonçant que l'empereur avait,
par un décret, donné l'ordre aux deux Commissaires impé-
riaux Kouei Liang et Houa Cha-na, auxquels il adjoignait
un troisième Commissaire impérial, de se rendre dans le
Kiang Sou pour y traiter les questions relatives aux tarifs,
de concert avec lui.
Les Commissaires impériaux ne devant arriver à Chang
Haï que dans quelques semaines, Lord Elgin se décida à
partir pour le Japon où, suivant ses instructions, il devait
signer un traité destiné à remplacer celui qui avait été conclu
à Nagasaki, le 14 octobre 1854, par Sir James STIRLING.
En effet de nouveaux avantages avaient été récemment
obtenus au Japon par les Américains qui, par le traité signé
à Kanagawa, le 31 mars 1854, par le Commodore Matthew
Calbraith PERRY, avaient ouvert ce pays aux étrangers et
venaient d'obtenir par un nouveau traité conclu à Yedo,
le 29 juillet 1858, par le Consul général Townsend HARRIS,
la permission d'établir un agent diplomatique dans la capi-
tale du Shogoun. La Russie, le 7-19 août, avec le comte
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