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0219 Histoire Générale de la Chine : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / Page 219 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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KOUANG SIU (1875-1908)   217

pective de l'empereur et de son héritier désigné, P'ou Tsiun, jeune prince de quinze ans.

On se rappellera qu'au détriment de la descendance de Mien K'ai, prince Toun K'io, troisième fils .de l'Empereur Kia K'ing, ou de celle de Mien Hien, quatrième fils de ce même empereur,dont le petit-fils adoptif est le fameux prince Touan, l'Impératrice douairière avait choisi, comme empereur, Tsai Tien, fils du prince Tchouen, septième fils de Tao Kouang, qui prit le nom de règne de Kouang Siu. Cette désignation amena la protestation du censeur Wou K'o-tou; Tsai Yi, prince Touan, petit-fils adoptif de Mien Hien, était en réalité le second fils du prince Toun, cinquième fils de Tao Kouang et d'une princesse mongole ; il avait été déclaré illégitime parce qu'il avait été conçu pendant une période de deuil dans laquelle le commerce des femmes est interdit. Le jeune Tsai Yi fut envoyé en Mandchourie où il passa sa vie. Était-ce un tardif remords? L'Impératrice douairière n'était guère capable d'en avoir. Était-ce plutôt pour servir ses desseins? C'est probable; l'impératrice Ts'eu Hi le rappela à Pe King. Touan revenait aigri de son long exil, ignorant tout des changements survenus dans l'Empire pendant son absence, ne connaissant pas la puissance des étrangers et désireux d'assouvir la soif de vengeance et de pouvoir qui le dévorait depuis sa retraite forcée. C'est cet homme, véritable fou furieux, imprudemment déchaîné dans la capitale, qui, trouvant un digne acolyte dans le général Toung Fou-siang, terrorisa l'Impératrice douairière, fit choisir son propre fils comme héritier de la couronne, et enfin, rencontrant un instrument favorable au but de son ambition dans le mouvement des Boxeurs, se mit à sa tête. Touan ne se doutait pas qu'il serait lui-même entraîné par la révolte dont il voulait diriger le cours ; certes si la marche de ces fanatiques n'avait pas été enrayée, elle aurait causé une catastrophe plus grande encore que celle de 1900; il est vrai qu'elle aurait aussi balayé son chef avec le trône des Mandchoux.

Le coup d'État devenait une véritable réaction mandchoue avec Ts'eu Hi, Touan et Kang Yi à sa tête.