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0145 Histoire Générale de la Chine : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / Page 145 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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T'OUNG TCHE (1862-1875)   143

ils ne l'auraient jamais obtenue d'un souverain aussi orgueilleux que l'était Hien Foung. A partir de T'oung

Tche, cette question d'audience pèse, jusqu'à ce qu'elle soit résolue, dans toutes les négociations entre la Chine et les étrangers. Ceux-ci, vainqueurs, voulant être traités sur le pied d'égalité ; le Chinois ou le Mandchou cherchant à éluder les demandes qui lui étaient impérieusement adressées.

Pendant la minorité de T'oung Tche, les . impératrices régentes purent arguer de la jeunesse du souverain pour retarder le règlement dorénavant inévitable de la question, mais aucune défaite n'était plus possible, lorsque le prince marié, devenu majeur, prit en mains les rênes du Gouvernement : c'est ce qui arriva en 1873. La Cour mandchoue 'fut obligée de céder ; elle le fit sans bonne grâce. Le principe même de l'audience était accepté, mais on se rattrapa sur le lieu de la réunion.

Depuis les Conventions de Pe King et les traités signés ,par diverses puissances, jamais les ministres étrangers accrédités près de la Cour Impériale n'avaient été admis à présenter leurs lettres de créance en audience solennelle. L'éloignement de Hien Foung d'abord, la minorité de T'oung Tche ensuite, avaient été les prétextes choisis pour retarder une cérémonie particulièrement désagréable aux Chinois. Mais le mariage de l'empereur, le 16 octobre 1872, marquait la fin d'une minorité, et le corps diplomatique s'empressa de réclamer l'audience si longtemps retardée.

Enfin le 23' février 1873 (26 du premier mois de la 12e année de son règne) T'oung Tche ayant pris en mains la conduite des affaires, il fut impossible de remettre plus longtemps la présentation des lettres de créance. Le Prince Koung annonçait officiellement aux ministres étrangers la majorité de l'Empereur, le jour même de sa déclaration. L'occasion était trop bonne pour ne pas soulever la question de l'audience ; il fallait à tout prix éviter une action isolée ; dans l'intérêt même de la réussite, il était nécessaire que le corps diplomatique agît collectivement; l'entente ne fut obtenue qu'avec difficulté. Le départ de VON REHFUES,