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0320 Histoire Générale de la Chine : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / Page 320 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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318   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

CHEV, veut saisir la légation de Pe King et faire administrer

par des fonctionnaires chinois à la place des consuls russes

les concessions de T'ien Tsin (25 sept.) et de Han K'eou.

Les représentants des puissances étrangères, signataires du

protocole de 1901, prennent soin de la légation de Russie et

en confient la garde à Kondachev lui-même. Le 26 octobre,

deux mille bolchevistes attaquent Ourga; les Russes sont

repoussés, mais 30o Chinois sont tués.

La Chine ne se maintient encore que par ses coutumes

ancestrales et son droit coutumier; le peuple est excellent,

mais l'administration est pourrie; jalousie des fonction-

naires les uns contre les autres, rivalités personnelles,

compétitions de toutes sortes, ambition démesurée, cor-

ruption sans égale, profonde ignorance, manque de désin-

téressement, absence d'idéal, patriotes plus bruyants que

sincères : voilà ce que nous présente la nouvelle Chine,

nous cachant les vertus réelles de la vieille Chine.

***

J'ai néanmoins confiance dans l'avenir de ce grand peu-

ple dont l'histoire, fait unique dans le monde, se déroule

sans interruption, pendant une période de plus de, quatre

mille ans. La Chine a joué un grand rôle dans l'Extrême-

Orient ; elle jouera aussi un grand rôle dans le monde entier.

L'immobilité séculaire de ce vaste Empire cessera-t-elle? Les

Jaunes ont vécu entre eux jusqu'à ce jour; leurs querelles,

leurs alliances se sont produites dans l'Extrême-Orient;

marcheront-ils vers l'Ouest comme les Barbares du ve siècle

ou les Mongols du xIIIe ; les déserts et les steppes arides

rendent la route longue et difficile ; ne seront-ils pas attirés

plutôt vers l'Est où le Pacifique leur offre une grande route

jusqu'aux États-Unis où la place ne manque pas, malgré

l'afflux des Anglais, des Irlandais, des Allemands, des Fran-

çais, des Italiens, des Scandinaves, etc. Les rivalités,

de locales, sont devenues mondiales, grâce à la rapidité et

la facilité des communications. On peut prévoir l'époque

encore très lointaine où la terre sera trop petite pour con-

tenir tous les peuples qui s'y agitent, s'y entremêlent, s'y