National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0164 Histoire Générale de la Chine : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / Page 164 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000288
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

162   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

lorsque celui-ci mourut à Korla, miné paf la fatigue, après une maladie de treize jours, devenu presque fou, le 29 mai 1877. Son corps fut transporté à Kachgar où il fut inhumé. L'oeuvre de Yakoub finissait avec lui : les Chinois centre lesquels ses successeurs ne pouvaient lutter, s'emparèrent successivement de la capitale de l'émir, Aksou, le 19 octobre 1877, de Yarkand, le 21 décembre, de Kachgar, sans combat, le 26 décembre, et enfin de Khotan, le 4 janvier

1878.   4

Le Turkestan chinois était débarrassé de la rébellion et au mois de juin 1878, Tch'oung Heou, alors Gouverneur-général de Foung Tien (Mandchourie), fut désigné pour aller en Russie remplir les fonctions de . ministre plénipc= tentiaire et traiter de la restitution de Kouldja à son Gouvernement et de la remise du chef insurgé Po YEN-HOU qui s'était réfugié en territoire russe. Si la Chine qui, après la conquête des T'ien chan par K'ien Loung, s'était abstenue de s'avancer vers l'ouest, croyant être délivrée du péril éleuthe, pour des raisons #tratégiques elle tenait à rentrer en possession de Kouldja qu'elle jugeait indispensable à la sécurité de sa frontière. La question était d'ailleurs plutôt mandchoue que chinoise.

Le 31 décembre 1878, Tch'oung Heou arrivait en Russie, était reçu en audience par l'Empereur le 8-20 janvier 1879, et se mettait en rapport avec le prince GO RTC HAKO V ; il signait à Livadia, sur la mer Noire, le 2 octobre 1879, un traité en dix-huit articles que la Chine, même vaincue, n'aurait pas accepté. Non seulement les Russes gardaient la majeure partie du T'ien Chan Pe Lou avec les passes, en particulier celle de Mouzarte, par laquelle traverse la route militaire de K'ien Loung, conduisant de Kouldja Aksou, qui commande le Nan Lou, mais ce qui était cependant plus grave aux yeux des Chinois, c'étaient les privilèges commerciaux et la liberté de circulation en Chine concédée aux Russes. La Russie, qui avait déjà des Consuls à

Ili, Tarbagataï, Kachgar et Ourga (Kouroun) , avait de plus la liberté d'en installer à Kia Yü Kouan, Kobdo, Ouliasoutai, Hami, Tourfan, Ouroumtsi et Goutchen;