National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
| |||||||||
|
Histoire Générale de la Chine : vol.4 |
ÏOUANG sIU (1875-I908) 261
vernement japonais, dont le texte fut communiqué aux
représentants des diverses puissances étrangères ayant des
traités avec la Corée, enfin par un document émané de la
résidence générale et faisant connaître, avec les motifs de
l'annexion, le programme d'administration qui serait appli-
qué à la nouvelle province de l'Empire 1. »
.Le Général Teraoutsi et M. YAMAGATA devinrent gou-
verneur-général et vice-gouverneur de Chosen, la résidence
générale du Japon cessant d'exister. La Corée reprenait\
donc son nom ancien, au lieu de Tai han ku (grand Empire
Han), qu'il avait pris en 1899. L'Empereur devint Prince
O (Li O), en coréen YI WANG.
La terrible guerre entre la Russie et le Japon qui, pen-
dant plusieurs mois, avait accaparé l'attention de l'univers,
inquiet de la transformation qu'une victoire de la race
jaune apporterait dans la politique et les intérêts du monde
entier, s'était développée sur un sol appartenant à l'Empire
du Milieu, sans que celui-ci pût intervenir dans une lutte
dont il devait être la victime quel qu'en fût le résultat,,
puisque la Mandchourie devait être la proie du vainqueur ;
elle devait avoir son contre-coup en Chine même. Cette
guerre achevait de jeter le discrédit sur la dynastie mand-
choiie déjà bien affaiblie depuis le traité de Shimonoseki
et la révolte des Boxeurs.
La main forte de Ts'eu Hi, le « Vieux Buddha » comme
elle était populairement désignée, ne suffisait plus à la
tâche de conduire les rênes d'un gouvernement en pleine
décomposition : un empereur mis sous séquestre, des eunu-
ques au pouvoir, une administration de fonctionnaires
corrompus, un peuple mécontent, prêt à suivre les étudiants
révolutionnaires qui avaient été respirer à l'étranger un
souffle de liberté trop violent pour des natures domesti-
quées par plusieurs siècles de tyrannie. Le conquérant
mandchou qui avait par surprise occupé l'Empire s'était
maintenu au pouvoir tant qu'il avait été un souverain de
génie ou de talent comme K'ang Hi ou K'ien Loung; il
n'était plus depuis un siècle qu'un fantoche sur un trône
I. A. GÉRARD, Z. C., pp. 14o-141. •
|
Copyright (C) 2003-2019 National Institute of Informatics and The Toyo Bunko. All Rights Reserved.