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0074 Histoire Générale de la Chine : vol.4
Histoire Générale de la Chine : vol.4 / Page 74 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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72   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

Anglais le 7; les ambassadeurs partirent le 9 avec les dernières colonnes; toutes les troupes étaient de nouveau réunies à T'ien Tsin le 14 novembre; le général Collineau et le général Staveley restaient à T'ien Tsin; les autres troupes étaient embarquées soit pour Chang Haï, soit pour Canton. Le baron Gros quittait Tien Tsin le 24 novembre, après. avoir installé M. de Bourboulon comme ministre à Pe King. Lord Elgin quittait le 26 ; son frère cadet, Frederick Bruce, allait rester en Chine comme ministre d'Angleterre.

Mort de   Au moment de la signature des Conventions de Pe King,

Hien Foung.

bien à l'intérieur qu'à l'extérieur ; ses ennemis du dedans ne causaient pas moins de craintes à la dynastie mandchoue que l'envahisseur du dehors : les T'aï P'ing ou Tchang Mao (longs cheveux) occupaient Nan King et dévastaient les provinces-du Kiang; les mahométans du Yun Nan étaient en révolte et ceux du Kan Sou et des T'ien Chan donnaient des inquiétudes qui ne tardèrent pas à être justifiées ; des bandits, les Nien Fei, désolaient le Chan Toung ; pas de flotte, une armée désorganisée, un empereur incapable, en fuite, complétaient le triste tableau d'un pays en décadence que rien ne semblait pouvoir relever. C'est dire beaucoup à

la louange de ceux qui assumèrent la tâche complexe et ardue de l'administration à cette époque qu'ils réussirent au delà de toute espérance et dans un laps de temps relativement court.

Le Prince Koung, frère de l'empereur, resté à Pe King, parait au plus pressé; il avait déjà écarté le danger de l'étranger par les Conventions d'octobre .i86o; il avait créé le Tsoung-li Yamen et il se préparait, avec l'aide de ces mêmes Barbares d'Occident, naguère ennemis, aujourd'hui alliés, à écraser les T'aï P'ing et à réorganiser flotte, armée, douanes. Mais un retour de l'esprit de réaction, qui avait dicté tous les actes de Hien Foung, était à craindre; il. fallait le combattre pour éviter à la Chine de nouveaux désastres que ne pouvaient prévoir ni l'empereur, ni ses conseillers ancrés dans leurs idées de routine séculaire.

la Chine se trouvait dans le plus triste état, menacée aussi