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0129 La Sculpture sur Pierre en Chine au Temps des Deux Dynasties Han : vol.1
La Sculpture sur Pierre en Chine au Temps des Deux Dynasties Han : vol.1 / Page 129 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000291
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74   LA SCULPTURE SUR PIERRE EN CHINE

scène est encadrée par une bordure qui semble représenter un moule pour fondre les pièces de cuivre que nous appelons sapèques. On voit la place des pièces de monnaies et les petites rigoles par lesquelles le métal fondu se répand dans toutes les matrices.

Dans ce cadre sont trois pavillons à un étage ; à "chaque extrémité de chaque pavillon est une colonne qui supporte deux petits toits. Les sommets et les angles des toits sont ornés d'animaux divers reproduits souvent avec une singulière exactitude ; ainsi on remarquera sur le toit supérieur de la colonne de droite un hibou ; sur le toit inférieur, une grue et de l'autre côté un oiseau de proie qui fond sur un lièvre. •

Sur l'étage de chaque pavillon sont assises sept, huit ou neuf personnes qui se regardent les unes les autres et ne paraissent se livrer à aucune occupation bien définie.

Au-dessous des trois pavillons sont représentées trois scènes très analogues entre elles : un personnage central se prosterne devant un homme à genoux; une arbalète est suspendue au-dessus de sa tête. Devant et derrière sont des hommes debout qui tiennent en main la tablette hou.

Sur les colonnes des pavillons, quelques passants ont gravé, à des époques ultérieures, de courtes inscriptions qui sont aujourd'hui presque entièrement effacées. La seule qui présente quelque intérêt est la suivante :

« Le vingt-cinquième jour de la douzième lune de la vingt-troisième « année T'ai-ho (499 ap. J.-C.), le roi de Koang-ling et la seconde épouse « impériale vinrent en ce lieu ; que son royaume soit prospère et ait une « éternelle félicité, que ses descendants soient fidèles et pieux'. »

Le roi de Hoang-ling avait pour nom propre Yu e ; il était frère cadet de Hiao-wen, empereur de la dynastie des Wei; sa mère, qui était l'épouse en second du précédent empereur, Hien-aven, accompagna son fils, comme le prouve cette inscription, lorsqu'il alla résider dans le Chan-tong.