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Histoire Générale de la Chine : vol.3 | |
中国史概説 : vol.3 |
\, LE DÉBUT DES ANGLAIS DANS L'EXTRÊME-ORIENT 173
un patente ; le voici qui s'emploie à répandre la convicton que ies Anglais ne sont que des intermédiaires, amenant sur le marché moscovite des produits d'origine hollandaise ou française 1 ».
Mais Jenkinson retourne en Russie; il arrive à Moscou le 23 août 1566 et il est reçu en audience par le Tsar le Ier septembre, obtient une nouvelle charte, une augmentation des privilèges de sa Compagnie et la confirmation du monopole du commerce de la Mer Blanche à l'exclusion de tous autres étrangers ou même Anglais. Barberini n'a qu'à se retirer devant son redoutable adversaire 2.
Ivan en voulait aux Anglais de ne pas avoir accepté le projet de traité secret qu'il leur avait soumis par l'intermédiaire de Jenkinson, rentré en 1567, et dans lequel il stipulait que si l'un des souverains était obligé de fuir de son royaume, il trouverait chez l'autre un asile sûr ; il avait demandé une réponse ferme qui devait lui être apportée par un ambassadeur accompagné de Jenkinson; il trouvait d'ailleurs qu'Elizabeth portait moins d'intérêt à des questions de la plus grande importance à ses yeux qu'aux entreprises commerciales. « La réponse se fit attendre longtemps. Elle tarda même tellement à venir que le commerce anglais en Moscovie eut à s'en ressentir. Coup sur coup, l'ouverture aux étrangers du port de Narva et la création, à Anvers et en Angleterre même, de plusieurs sociétés rivales, menacèrent le monopole de la grande Compagnie dont Jenkinson avait si bien assuré les intérêts. En 1568, Elizabeth reconnut la nécessité de réparer le mal, et Jenkinson se trouvant indisponible pour le moment, elle se décida à lui. substituer un ambassadeur de marque 3 ». L'ambassadeur que choisit Elizabeth était le Maître des Postes, Thomas RANDOLPH, originaire de Badlesmere, Kent : il devait se contenter de donner des assurances de bonne volonté et exposer qu'Elizabeth considérant Ivan comme un prince sage et puissant, elle pensait que Jenkinson avait mal compris ses intentiors
I. WALISZEWSKI, Z. e., p. 374•
JENKINSON, Z. C., I, pp. xlix-1.
WALISZEWSKI, Z. C., p. 376.
Ambassade
de Randolph
1568.
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