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0270 Histoire Générale de la Chine : vol.3
中国史概説 : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / 270 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000288
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268   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

Révolte de Wou San-Kouei.

Verbiest fut nommé vice-président du Tribunal des Mathématiques (Ter avril 1669) et au mois de juillet Wou Ming-hiuen fut destitué et condamné à l'exil au mois d'août; remise fut faite de cette dernière peine ; le coupable fut frappé de quarante coups de planchette 1.

Les Mandchoux devaient assurément à Wou SAN-KOUEI la possession de l'empire chinois : si ce général n'avait fait appel à leurs armes pour abattre les armées du rebelle Li Tseu-tch'eng, il est peu probable que les Tartares fussent sortis de la Mandchourie pour descendre à Pe King. Il est vrai que Wou avait cru servir, en même temps que ses intérêts, ceux de ses princes, les Ming, mais lorsqu'il fut convaincu que la cause de ceux-ci était irrémédiablement perdue, il accepta la nouvelle dynastie dont il n'avait pas peu contribué à assurer le triomphe. Les Mandchoux lui témoignèrent leur reconnaissance, et il fut créé Prince Pacificateur de l'Ouest (P' ing Si Wang) avec le . Yun Nan et le Se Tch'ouan comme apanage ; il était devenu le plus puissant des trois princes feudataires : les deux autres avaient été récompensés par des titres semblables pour les services qu'ils avaient rendus à la nouvelle dynastie et en particulier pour la part qu'ils avaient prise à la reddition de Canton. Néanmoins la Cour prenait ombrage de la puissance de Wou ; on parut craindre que les troupes nombreuses qu'il exerçait pour la défense de ses possessions contre l'attaque possible de voisins hostiles ne fussent employées à servir des projets ambitieux. Tenu en suspicion, son fils était gardé en otage à Pe King ; prévenu par ce dernier des mauvaises dispositions de la Cour à son égard, Wou mandé par l'empereur, arguant de son grand âge, refusa de quitter sa capitale, mais il chargea son fils de présenter à sa place ses hommages à K'ang Hi (1672) ; une seconde tentative de l'empereur, sans doute mal conseillé, pour faire venir Wou à la cour, ne réussit qu'à irriter le vieillard qui, quoique ayant consulté un prêtre taoïste qui lui prédit l'extinction de sa famille, se révolta, reprit l'habit chinois, proscrivit le calendrier des Ts'ing, plaça ses deux armées sous le corn-

1. Cf. COUVREUR, D©cuments, pp. 85 seq.