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0403 Histoire Générale de la Chine : vol.3
中国史概説 : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / 403 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000288
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K'IEN LOUNG (1736-1796)   •   401

compter les Chinois. Il faut ajouter à cette liste deux Jésuites du Hou Kouang, le P. de LA ROCHE et le P. LADMIRAL. «Le P. Ladmiral mourut cinq jours avant que le mandarin allât chez lui pour le prendre: Des trois missionnaires qui étoient dans la mission des Montagnes, deux se sauvèrent, le P. Mato et le P. Ko. Pour le P. de La Roche, comme il étoit aveugle et âgé de 82 ans, il ne pût échapper; on le mena au Tribunal où il mourut deux ou trois jours après sa détention. Il n'a pas été question d'eux dans les écrits publics 1

Enfin le 9 novembre 1785, un édit impérial libérait les prisonniers qui avaient le choix entre rester attachés aux églises de Pe King ou se retirer à Macao pour rentrer en Europe. Mgr DE SAINT-MARTIN et DUFRESSE prirent ce dernier parti ; ils quittèrent Pe King le 11 décembre 1785 et arrivèrent à Canton le 2 février 1786; ils rentrèrent d'ailleurs à Tch'eng Tou, capitale du Se Tch'ouan, , le 14 janvier 1789.

Cette persécution avait été précédée d'une autre au Fou Kien, en 1747 : le vicaire apostolique de la province, le Dominicain Pierre Joseph-André SANZ, en religion Pierre Martyr, évêque de Mauricastre, avait été décapité le 26 mai 1747, tandis que son coadjuteur, Francisco SERRANO, évêque de Tipasa, fut martyrisé le 28 octobre 1748 ; trois autres Dominicains, Juan ALCOBER, Francisco DIAz

k et Joachim Royo partagèrent leur sort.

Nous touchons à la fin de l'histoire de cette Mission française de Pe King qui, après une période brillante, après avoir compté une pléiade de savants qui font honneur au pays, est lamentablement tombée après la disparition de ceux qui lui avaient donné vie et gloire, victime de ceux-là mêmes qui auraient dû la défendre, Rome et Paris. Il faut reconnaître que ces anciens missionnaires ont bien mérité de la science, non seulement par leurs travaux personnels, mais aussi par les vastes recueils dont ils ont entrepris la publication. Le P. J.-B. DU HALDE qui, soit dit en passant, n'est jamais allé en Chine, a compilé une vaste Description de la

I. Lettre du P. Bourgeois. (T'oung Pao, 1916, p. 611.)