国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1 | |
東トルキスタンの沙漠地帯でオーレル=スタイン卿によって発見された漢文文書 : vol.1 |
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INTRODUCTION
Le général Ma Tch`eng d qui, de 38 à 43 p. C., consacra ses forces à organiser la
défense de la frontière septentrionale, construisit le long de divers parcours, dont le détail nous est donné par l'histoire, ` des fortifications et organisa des signaux de feu pour le jour et pour la nuit. Tous les dix li il y avait une tour de guette."
Cependant, ce sens précis des deux mots fong et souei ne leur est pas toujours conservé, et,
dans l'usage, c'est le mot fong qui désigne un signal de feu, quel qu'il soit.
Les tours de guette sur lesquelles on allumait les bûchers sont appelées parfois 1, comme dans
le texte ci-dessus (p. xii, n. i), parfois fong heou *, comme dans le texte cité plus bas (p. xii, n. 5),
et parfois simplement fong 4. Dans la Vie de Hivan-tsang, on nous raconte que le pèlerin dut, après avoir traversé la passe de la Porte du Jade, passer successivement par cinq tours de guette
qui étaient habitées par des guetteurs et qui étaient distantes les unes des autres de cent 11.2 C'est évidemment ce sens qu'a le mot n- dans notre No 61 qui nous donne la liste des cinq tours de guette se trouvant dans la circonscription de Yi-lao.
Lorsque le service des tours de guette était bien fait, il permettait de prévenir efficacement les incursions de l'ennemi : aussi le Ts'ien Han chou nous dira-t-il que, à une certaine époque, les Hiong-nou ne remportèrent que peu de succès, parce que ` en ce temps dans les commanderies de la frontière des Han, les signaux de feu et la surveillance étaient efficaces '.3 Au contraire, à un autre moment, ` les officiers et les lieutenants dans les forteresses et les tours de guette chargeaient les soldats de chasser les bêtes sauvages, afin de gagner sur les peaux et sur la chair de ces animaux ; les soldats étaient accablés de fatigue et les signaux de feu étaient négligés.' 4
Si le mot ei désigne le bûcher, ou, par extension de sens, la tour au sommet de laquelle
était disposé ce bûcher, on désignait spécialement par le mot la flamme qui brillait lorsqu'on
allumait le bûcher. Le T `ang lieou tien, ` les six règles des T `ang', ouvrage qui, d'après son titre même, doit dater du septième, du huitième ou du neuvième siècle de notre ère, nous apprend ceci dans un passage que cite le Pei wen yun fou (au mot k) Les tours de guette étaient en moyenne distantes l'une de l'autre de 3o li ; quand elles allumaient des signaux de feu, elles faisaient ou un feu, ou (successivement) deux feux, ou trois feux, ou quatre feux, suivant que les envahisseurs étaient plus ou moins nombreux.' 5
Comme l'indique le dictionnaire Chouo wen, le mot It s'écrivait autrefois g : c'est sous cette dernière forme qu'il se présente dans nos fiches où on voit souvent enregistrée l'apparition d'un
signal de feu k.6
D'une de nos fiches 7 il paraît résulter que la perche autour de laquelle on élevait le bûcher était haute de 3o pieds, mesure qui doit donc être celle du bûcher lui-même.
Pour ramasser le bois de chauffage destiné à former et à alimenter ces bûchers, on envoyait des soldats en corvée, et, comme il fallait quelquefois aller assez loin, la corvée pouvait durer dix jours entiers.8
Quelle que fût l'utilité des signaux de feu, ils devenaient insuffisants en cas de brouillard, de forte pluie ou de neige ; il fallait alors avoir recours aux courriers rapides qui galopaient
' Heou Han chou, chap. lai, p. 4 r° :W %. a
2 Vie de Hivan-tsang (Trip. de Tôkyô, xxxii, 2, p. 2 vo) :
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3 Ts'ien Han chou, chap. xciv, a, p. i 3 ro:
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' Ts'ien Han chou, chap. xcvi, b, p. 5 vo : Fe-IBC
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6 Cf. les NOe 84-87.
7 Cf. le No 694.
8 Cf. les Nos 555, 609 (?)•
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