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Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 |
106 MÉLANGES ORIENTAUX
seize quintaux de géroffles, dont près de la moitié était des géroffles murs, et environ douze quintaux de noix muscades, toutes dans leur coque, et quelques-unes avec leur macis : que si je me fus trouvé à Manille, en 1753, j'aurais traité avec ces gens à Sambuangan même, en janvier ou février 1754 ; que ces interloppes m'auraient conduit dans les lieux où ils recueillent les épiceries à l'iusçu des Hollandois et, qu'on aurait fait d'eux ce qu'on aurait voulu en les prenant par l'intérêt.
Si l'on m'avait envoyé en 53 la frégatte, que j'avais demandée à l'Ile de France, ou l'on m'avait accordé à Pondichéri le Botts (?) que j'avais demandé à M. Dupleix, je me serais rencontré à Sambuangan avec ces embarcations molucquoises, en janvier ou février 1754, et j'aurais proffitté de cette occasion si favorable pour réussir.
Le Sr Oscotte avait traité ces Molucquois avec toute l'affabilité possible et leur avait fait, promettre de revenir en aoust, ou 7b''e 1755, non seulement avec des épiceries marchandes, mais avec des plants et des graines fraîches des deux espèces qu'ils s'étaient engagés d'apporter moyennant une récompense convenue; le Sr Oscotte avait acheté leurs épiceries et en avait semé des unes et des autres au hazard, quoiqu'il les jugea trop vieilles parce que ceux qui les avaient apportées étaient venus contre mousson et avaient Fait de longues relâches d'isle en isle ; aussi elles ne levèrent pas.
Ce Gouverneur n'avait pû entreprendre aucune opération suivant qu'il en était convenu avec moi, parce que peu de tems après son arrivée à Sambuangan en mars 1753, les insulaires de Mindanao avaient déclaré la guerre aux Espagnols et que par
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