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Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 |
288 | MÉLANGES ORIENTAUX |
Le roi, instruit par là des chances malheureuses du commerce, devint dès lors plus traitable en faveur du navire le Larose. Il avait pardonné à ce navire les droits d'ancrage, parce que, disait-il, il m'avait ramené dans ce pays; mais ce pardon n'a pas été moins dû à l'effet des dépêches dont le roi a bien voulu m'honorer, et aux sentiments même du prince envers les Français, puisque le navire français, la Constance, arrivée ici des Isles de France et Bourbon peu après le Larose, a été comme ce dernier exempté de tous droits. Il est vrai que le capitaine de la Constance était porteur d'un contrat du roi que lui avait cédé M. Rey, capitaine du navire le Henry, venu deux fois en Cochinchine ; mais il n'en avait que fort mal exécuté les clauses.
Outre le pardon de l'ancrage accordé à ces deux navires, le prince comme je l'ai fait entendre plus haut, avait fait achat de la presque totalité de leurs cargaisons, quoiqu'il n'ait contracté avec le Larose aucun engagement, et que le capitaine de la Constance n'eut point satisfait à ses commandes en produits d'Europe.
Il a toujours donné les ordres les plus sévères pour que les livraisons de sucres et les réceptions des objets d'Europe se fissent suivant le même mode, et conformément à ce qu'exige l'équité. Les navires ne manquent pas au reste des facilités désirables pour le débarquement des cargaisons d'aller, et pour l'embarquement de celles de retour; et pour ce qui concerne les achats faits par le roi, il tient toujours à leur disposition les valeurs en numéraire. Il ne veille pas moins aujourd'hui à ce que les princes ses frères et les princesses fassent exactement solder le montant des achats qu'ils ont pu faire, et a réprimé,
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