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0161 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 / Page 161 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000289
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LA FRANCE ET L'ANGLETERRE EN INDO-CHINE 153.

En Chine, notre situation n'était guère brillante.: De GUIGNES, dernier Agent du Roi. à Canton, avait servi d'interprète à l'ambassade hollandaise que conduisit Isaac TITSINGI-I à Peking (1794-1795) ; il avait quitté Canton en 1797, les fonds nécessaires aux frais. de la résidence de France n'arrivant plus depuis la prise de Pondichéry en 1793, et il était rentré définitivement à Paris le 4 août 1801, après une absence-de dix-sept ans. Un autre jeune français, AGIE, qui avait passé son enfance dans notre factorerie où il avait appris le chinois, avait également servi d'interprète à l'ambassade hollandaise; il était rentré à Canton d'où il était parti vers 1802 ou 1803 pour s'établir à Anvers, dit-on.

Quant à notre factorerie, elle ne nous appartenait. plus:

« Les Français avaient une factorerie. Elle fut vendue à, l'enchère, lors de la dissolution de la Compagnie, au commencement de la Révolution. Messieurs CONSTANT et PIRON, qui avaient été supercargues de la Compagnie, l'achetèrent. L'un et l'autre quittèrent ensuite Canton. M. Piron y retourna vers-la fin de 1802, en qualité d'Agent de la Nation, mais nommé seulement par le Gouverneur de l'Isle de France. Il fit rétablir la factorerie et arbora le pavillon national. Etant mort à la fin. de 1804 et se trouvant débiteur de Mr. Constant, celui-çi devint, dit-on, seul propriétaire de la factorerie. Depuis, elle a été aux soins (l'un Anglais, qui la loue partiellement à différents capitaines. Je ne sais s'il agit pour M. Constant, ou si ce Monsieur l'a vendue à quelque Anglais. M. Constant 1 est, je crois, un Genevois, qui depuis plusieurs années est établi,

1. Charles de CONSTANT était en effet Genevois ; ses papiers sont. conservés dans la Bibliothèque publique (Université de Genève).. Cf. Revue de l'Extrême-Orient, I, pp. 628-9. Voir Le Correspondant,25 avrilt 1910, Chateaubriand et Rosalie de Constant, par Henri CORDIER.