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Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 | |
東アジアの記憶 : vol.2 |
6 MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE
et Tchao Meng-fou, jusqu'à leurs pâles imitateurs de la fin du seizième siècle : K'ieou Ying et Wen Tcheng-ming; nous nous trouvons en présence d'un poncif décoratif employé durant la période K'ien-long (1736-1796) pour la décoration des peintures bouddhiques sino-tibétaines. Rappelons enfin que la biographie tibétaine résumée par Schiefner et que notre illustrateur semble avoir utilisée, au moins partiellement, fut composée en 1734.
Il nous apparaît presque inutile de signaler la supériorité traditionnelle de nos peintures. Les documents iconographiques de l'Asie centrale, de Touen-houang en particulier, nous présentent déjà, au dixième siècle de notre ère, des scènes figurées de la vie du Maître où évoluent des personnages vêtus à la chinoise, des représentations aussi étrangères aux sources gandhâriennes que les figurations de l'iconographie chinoise postérieure. La représentation, à Touen-houang I, de • la naissance du Bodhisattva est certes plus voisine de la scène figurée, dans les illustrations chinoises du Che-kia jou-lai-ying-noua-che-tsi2, exécutées au dix-huitième siècle, que des représentations similaires du Gandhâra. Seuls les Tibétains ont conservé avec la plus louable fidélité les traditions iconographiques de l'Inde.
L'image du Buddha et les scènes biographiques ne sont pas les seuls éléments que nous ayons à examiner; sur chacune des peintures de la seconde série se trouvent trois petits médaillons dont l'emplacement est assez variable ; trois personnages y sont inscrits : un lama, que les inscriptions désignent sous le nom de Nag-dban byams-pa, le dharmapâla Acala qui doit être sa divinité tutélaire et Maitreya sous la forme de Buddha. Le lama Nag-dban byams-pa ne peut être que l'auteur ou l'inspirateur de ces pieuses compositions; la présence de cette effigie n'a rien qui puisse nous étonner; ne nous sommes-nous pas accoutumés à reconnaître sur les rétables, les reliquaires ou les fresques de nos cathédrales, la représentation des peintres, sculpteurs, ou artisans, qui composèrent, pour l'édification des fidèles, tel ou tel épisode de la légende du Christ. Nous ne possédons malheureusement aucun renseignement sur le lama Nag-dban byams-pa : son costume nous indique simplement qu'il appartenait à la secte orthodoxe des Bonnets jaunes dont le réformateur fut Tson-kha-pa (1357-1419)..
Il ne nous reste donc plus, cette description superficielles terminée, « qu'à utiliser l'appui réciproque et constant que se prêtent les textes et les
STEIN, Ruins, II, pl. VI. l'ordre déterminé par les numéros inscrits au verso
C.J., I, 't, 7. des peintures (droit, 2, 3, 4, 5, 6; gauche, 2, 3, 4,
Nous avons suivi dans notre description 5, 6).
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