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Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 | |
東アジアの記憶 : vol.2 |
LE CHOU KING ET LE CIIANG CHOU CHE WEN 137
ces chapitres perdus ; aucun des commentateurs du Chou king sous les Han ne les a glosés ; à dire le fond de ma pensée, je soupçonne que la majeure partie d'entre eux, sinon la totalité, n'a jamais vraiment existé, sinon à l'état de fiches isolées'. Enfin c'est très artificiellement que le chiffre de 16 a été porté à 25 dans la préface du pseudo K'ong Ngan-kouo.
Il nous faut maintenant revenir au travail de déchiffrement auquel se livra K'ong Ngan-kouo quand, selon Sseu-ma Ts'ien, il interpréta en kin-wen son manuscrit écrit en kou-wen. Authentique ou non, ce manuscrit en lion-wen devait être écrit dans l'une des écritures courantes avant les réformes de Ts'in Che-houang-ti, c'est-à-dire dans l'un des types d'écriture usités sous les Tcheou et dont on attribuait l'invention au mythique
Ts'ang Kie 2. Sous les Han au contraire, on 'se servait d'une écriture plus simple, qui avait des degrés d'archaïsme assez variables, mais qui portait le
nom générique d'écriture li ; c'est l'ancêtre de l'écriture dite aujour-
d'hui if K'ai. Dire que K'ong Ngan-kouo transcrivit en kin-wen un texte primitivement en kou-wen, cela revient à dire que le manuscrit retrouvé était en écriture dite de Ts'ang Kie et qu'après l'avoir déchiffré, il le recopia en
écriture li. Quant au mot tou, il a aujourd'hui le plus souvent le sens
de « lire », mais dans la langue des lettrés des Han, il signifie tantôt « réciter », tantôt « déchiffrer », tantôt « indiquer les caractères d'emprunt employés par homophonie », tantôt « commenter ». Le contexte montre qu'il faut le prendre ici dans le deuxième et le troisieme sens.
L'explication que j'ai adoptée est celle qui a été' proposée par Touan Yu-ts'ai 3. Il s'en faut cependant qu'elle réponde à celle de l'ancienne école traditionnaliste, ou même qu'elle ait prévalu universellement de nos jours'.
Confucius postérieurement à la période Vien-han, c'est-à-dire au plus tôt en 96 av. J.-C.
On a vu plus haut que K'ong Ngan•kouo, par Ni K'ouan, avait étudié le Chou king de Fou-cheng. Au fond, les seules parties authentiques de son manuscrit étaient peut-être celles mêmes que l'école de Fou-cheng lui avait fait connaître. Mais je ne me dissimule pas que cette solution un peu simpliste est loin de résoudre toutes les difficultés. L'opinion de M. Chavannes, telle qu'il l'a exprimée dans ses M ,n. histor., I, cxxix, est assez voisine de celle que je formule ici. Mais nos conclusions ne sont encore que des hypothèses. La critique chinoise, même moderne, est moins radicale (cf. par exemple les essais d'explication de Ts'ien Ta-hin dans le Houang ts'ing king kiai, ch. 443, f°' 24 v°-25 v").
Mais ces écritures des Tcheou ne doivent pas être confondues avec les caractères qui étaient ASIE ORIENTALE. - II.
donnés sous les Ibn dans une série d'oeuvres telles que le Ts'ang kie, en 1 section, lequel ne remontait pas au delà des Ts'in, et que les diverses recensions de ce lexique qui furent publiées sous les Han (cf. Ts'ien hart chou, ch. 30, f° 8 ro et v°, et les fragments de ces textes réunis dans le Yu han chan fang tsi yi chou). Ce sont des formes des Han qui se trouvent
dans la réunion des fragments du « pf Ts'ang
kie p'ien, entreprise par Souen Sing-yen, puis déve-
loppée par PR g Tch'en K'i-jong, en 3 ch., et qui
est incorporée au Kouan tseu tö tchai ts'ong chou. M. Lo 'tchen-yu a reconnu un fragment du Ts'ang kie des Han dans une fiche prismatique de Sir Aurel Stein (cf. f°' 4-2 due j M M Licou cha tchouei kien).
Kou wen chang chou tchouan yi, éd. du Houang ts'ing king kiai, cli. 567, f°' 16 w-17 r°, 19 r°.
Legge ne cite pas le texte de Sseu-ma Ts'ien littéralement, mais il est certain qu'il se rangeait à 18
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