国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 | |
東アジアの記憶 : vol.2 |
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60 MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE
constatons, non sans étonnement, que notre représentation figurée s'écarte manifestement, dans le traitement de certains détails, des données du texte. Nous constatons bien la présence de Brahmâ et de Çakra à la droite et à la gauche du Buddha, mais nous chercherions vainement les deux rois nâga Nanda et Upananda, acteurs, pour ainsi dire obligés, de cette scène et dont la tâche consistait à créer de toutes pièces un lotus merveilleux sur lequel le Bienheureux devait s'asseoir. Le lotus se réduit à quelques pétales, disposées symétriquement sur un socle quadrangulaire. Comme nous l'avons déjà remarqué plus haut, l'artiste a évité la représentation des miracles jumeaux qui, dans le texte du Divyâvadâna s'ajoutent à l'épisode de la multiplication des images. Le miracle est réduit à sa plus simple expression : des Buddhas, entourés de divinités et de bhiksu s'inscrivent clans des médaillons plaqués contre le tejas flamboyant et multicolore qui environne la représentation principale du Maître. Les Buddhas sont invariablement assis sur le siège de lotus ; les mudrâ seules les différencient. A la droite des Buddhas se trouve une divinité, à gauche un bhiksu; dans un seul médaillon, celui quise trouve à la partie supérieure, se tiennent deux divinités et deux bhiksu.
Les textes ne font aucune allusion à la multiplication des auditeurs et des divinités ; cette addition doit être attribuée à l'initiative de l'artiste.
Les variantes, assez importantes, que nous venons de relever laisseraient peut-être place à quelque incertitude, en ce qui concerné l'identification de notre représentation figurée avec le grand miracle de Çrâvasti, si une scène accessoire, traitée à la partie inférieure de la peinture, ne venait, par suite des précisions qu'elle apporte, localiser et compléter la scène précédemment étudiée. Confrontons cette scène avec le texte. « En ce temps-là, se trouvait dans cette assemblée Pâncika, le grand général (mahâsenâpati) des yaksa.. Cette réflexion lui vint à l'esprit : Voilà des imposteurs qui tourmenteront longtemps encore Bhagavat et l'Assemblée des Religieux. Plein de cette idée, il suscita un grand orage, accompagné de vent et de pluie, qui fit disparaître l'édifice destiné aux Tirthyas. Ceux-ci atteints par le tonnerre et par la pluie se mirent à fuir dans toutes les directions. »
Il n'est point besoin d'autre commentaire à la représentation qui se trouve à la partie inférieure de la planche VI. Les yaks placés à gauche achèvent de démolir l'édifice destiné aux six imposteurs. Un autre yaksa, peut-être Pâncika, poursuit un hérétique qui se retourne à demi pour lui demander grâce. Vajrapâni lui-même, que nous reconnaissons pour l'avoir rencontré mainte fois au cours de cette étude, brandit son foudre et menace
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