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Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.1 |
DÉBUTS DE LA Cie ROYALE DE SUÈDE 155
qui fut continué le lendemain matin 23 octobre. On enleva tout : cargaison, argent, provisions, mobilier, même les portes des magasins ; tout fut transporté au fort Saint-David. Factorerie et magasins étant complètement mis à sac, le capitaine anglais Wilson persuada à l'équipage qu'au lieu de mourir de faim,_ il n'avait rien de mieux à faire qu'à le suivre au fort Saint-David, où ils seraient nourris et où ils avaient quelque chance de toucher leurs gages. Vingt-sept hommes écoutèrent cet avis et furent transportés au fort Saint-David dans deux bateaux, et il ne resta à la factorerie, sur laquelle flottait toujours le pavillon suédois, que le subrécargue Thomson, le commis Combes, le chirurgien en second Jonas MUNCK, un des domestiques des subrécargues, Antoine BENGSTON, et quelques matelots d'origine anglaise. Le lendemain 24 octobre, ces derniers, avec Thomson et Combes, furent envoyés sous escorte au fort Saint-David, et il ne resta plus à la factorerie suédoise que le chirurgien et le domestique. Deux jours après, le 26 octobre, troupe anglaise et troupe française quittaient Porto-Novo, y laissant quarante indigènes pour saisir Barrington, s'il s'y présentait.
L'affaire était grave, et elle le devint plus encore.
Les marchandises étaient saisies, la factorerie était ruinée, mais le navire, parti pour le Bengale, pouvait revenir d'un jour à l'autre ; il était évident que la diversion d'une partie de l'équipage, la saisie des provisions, le pillage de la factorerie rendaient difficile la rentrée en Europe de la Reine- Ulrique-Eléonore, mais le gouverneur de Madras, Pitt, voulant écraser le germe dans l'oeuf et en finir en une fois avec
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