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0195 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.1
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.1 / Page 195 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000289
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RELATIONS DE L'EUROPE ET DE L'ASIE   187

décider en faveur de la première, lorsque Lamba Doria eut écrasé les galères de Saint-Marc à la bataille de Curzola, le 7 septembre 1298 ; mais à la fin du xive siècle, la victoire fut assurée à la Reine de l'Adriatique.

A. l'époque des Mongols de Gengis Khan, les voyageurs européens abondaient sur les grands chemins et les côtes d'Asie. Il y avait alors trois routes pour se rendre dans l'Asie orientale : deux par terre, par l'Asie centrale pour aller d'abord à Kachgar, puis plus tard à Khan Bâliq, itinéraire d'aller de Marco Polo ; par le Koukounor, le Tibet et le Badakchan, itinéraire de retour d'Odoric de Pordenone ; la troisième, par mer, était plus longue, mais plus sûre que les précédentes. Pour éviter les vexations des sultans mamelouks d'Egypte, le voyageur prenait de préférence la route de Perse, où régnaient depuis 1258 les Ilkhans mongols de la dynastie de Houlagou ; il s'embarquait à Ormouz et de nombreuses escales sur la côte malabare, Ceylan, la Péninsule malaise lui permettaient de se rendre en Chine.

L'apparition du Croissant ferma les routes de terre dès le milieu du xive siècle, et les missionnaires européens d' Ili Bâliq furent massacrés ; d'autré part, la chute des Mongols de Chine et l'avènement des Ming en 1368 arrêtèrent pour longtemps les voyages des Européens dans le pays. La route de Chine par mer resta donc libre aux concurrents ; mais; à l'époque qui nous occupe, les Musulmans terrorisaient l'Océan Indien, grâce à leurs forteresses d'Aden, d'Ormouz et de Calicut, tandis que, par Malacca, ils commandaient tout le commerce de l'Extrême-Orient.

Venise, vue d'un oeil favorable en ßgypte, recevait