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0235 Southern Tibet : vol.7
Southern Tibet : vol.7 / Page 235 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000263
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THE MUSTAG OR KARAKURRUM.

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Dans l'Asie Centrale, les montagnes paraissent, au premier abord, former un massif immense, dont la surface égale celle de la Nouvelle-Hollande. Il y a depuis le Daourie jusqu'au Belour-tâgh, de l'est à l'ouest, 47° en longitude; et depuis l'Altai jusqu'à l'Himâlaya, du nord au sud, 20° en latitude. C'est ce massif que l'on appelle si vaguement le plateau de la Tartarie, quoiqu'il présente, surtout dans son extrémité occidentale, de grandes inégalités, comme l'indiquent les productions et le climat de la Songarie, de la petite Boucharie, du Turfan et du Hami (Chamul, Chamil), célèbre par ses raisins. On peut admettre avec beaucoup de probabilité que ce plateau ne forme aucunement une masse continue mais que plus du tiers de son étendue a une élevation peu considérable au-dessus du niveau de l'Océan.

Again in the same article' he returns, in a more precise form, to the question about still unknown ranges beyond the Himalaya. He suggests the existence of three or four principal mountain systems, a problem to which he paid his attention in

a more elaborate way after his own journey to the Altai:

Depuis que nous connaissons, par les travaux précieux de MM. Crawford, Macartney, Colebrook et Webb, la hauteur de l'Himalaya, on se demande avec un intérêt bien vif, s'il existe au nord de l'Himâlaya d'autres chaînes de montagnes plus élevées encore. Lorsque plusieurs chaînons sont parallèles entr'eux, aucune analogie ne force d'admettre que les chaînons intérieurs sont plus élevés que les extérieurs. D'après la connaissance imparfaite que nous avons jusqu'à ce jour de cet immense système de montagnes, il parait divisé en trois ou quatre rangées principales, qui, en partie parallèles entre elles, se dirigent à-peu-près de l'est à l'ouest.

In Humboldt's description of the four great ranges of Asia, he expresses some very interesting views in connection with the second one from the south. Here he correctly suggests that the Mus-tagh and the Kara-korum are one and the same range, though he curiously enough confounds it with the Tian-shan. He wonders whether this range of Mus-tagh continues eastwards including the Kailas. This presumption is clever and perspicacious, though HUMBOLDT here may have been influenced by KLAPROTH. The country is perfectly unknown, and still he finds the

right solution of the orographical problem. The passage runs:

La chaîne du Mustag (Mouz-tâgh, en turc montagnes de glace) ou mont Karakurrum, le Siouechan ou Tien-chan des Chinois; dans le Turkistan, les monts Pamer, forment comme une prolongation du Mustag vers la Sogdiane, le site d'une ancienne civilisation. On ignore si le Mustag, qui, au nord de Ladac vers le mont Kentaisse, se dirige it l'est, continue jusglle dans le méridien de Lassa, Lat. 38-39.

In the west these different chains are combined and limited by a »digue

transversale», the Belur-tagh or Cloudy Mountains, and between the ranges plateaux and valleys are extending. Here again he approaches the truth nearer than he did some 28 years later, suspecting the existence of a great mountain system which in

1908 was proved really to exist as an uninterrupted fold of the earth's crust:

Entre l'Himâlaya et le Moustagh, le plateau du Thibet (le Petit Thibet, Ladac ou Ladauk, le Grand Thibet). Si, comme le supposent quelques géographes, le Moustagh ne

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I Loc. cit., p. 308.

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