National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0481 Southern Tibet : vol.7
Southern Tibet : vol.7 / Page 481 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000263
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

 

AiIR ABDUL KERINi BOKHARI.

19

~~.

sweep in the curve begins, the Hindoo Koosh .... The Kuen Lun Mountains to the north of the Himalayas make another crest to the great chain with Tibet between the two.»

He has a diagram from S. to N. through Asia, where the following features are mentioned: the elevated land of India, the low river-plain at the base of the Himalayas, the Himalayas, the Plain of Tibet, the Kuen Lun Ridge, the Plains of Mongolia and Desert of Gobi, intersected by the lofty Tian-shan Range, the Altai, and, finally, the Siberian Plains.'

Kara-korum was sufficiently well known in 188o to be included in an enumeration of this kind. On the other hand, it was obvious enough that there could be no Transhimalaya in DANA'S profile.

*

Though the work on Central Asia by MIR ABDUL KERIM BOKHA_RI belongs to a much earlier period, an extract from it may be inserted here, as the excellent translation of SCHEFER was published in 1876.

In one of the last chapters of this work Khorassan, Tibet, Kachnail', we find a very good description of the caravan road over the Kara-korum Pass. One has only to remember that Ladak and Leh are, as usual, called Tibet. Mir Abdul Kerim says:

Les caravanes se rendent du Tibet à la ville de Yarkend, qui est sous la dépendance de la Chine : elles parcourent cette distance en quarante étapes à travers une contrée où l'on ne rencontre ni ville, ni habitation. Le bois et les fourages y font défaut, mais on y trouve de l'eau; c'est un pays couvert de montagnes noires et arides; il n'y a sur la route ni voleurs ni brigands. Les gens qui vont du Tibet à Yarkend et ceux qui viennent de Yarkend au Tibet emportent avec eux pour quarante jours de vivres, du pain, de la graisse et de la viande. On voit dans le désert des corbeaux noirs, qui se précipitent sur les chevaux tombés de fatigue et leur crèvent les yeux .... Cette route est extrêmement difficile et pénible. Il s'élève aussi du sol des vapeurs chaudes semblables à celles du simoun. Quand une personne marche lentement, ces vapeurs lui montent au cerveau et lui causent une indisposition semblable à celle que l'on ressent en mer à bord d'un navire, quelquefois on en meurt. Pour se préserver de leur influence, on se met une gousse d'ail dans le nez, ou bien on boit de l'eau dans laquelle on a exprimé le jus d'un citron et fait infuser de l'ail. Ces vapeurs délétères font périr beaucoup de chevaux.

Quand un marchand veut transporter dix charges de marchandises, il doit se pourvoir de vingt chevaux pour porter, en outre, l'orge, le pain et les autres provisions; il arrive quelquefois que tous les chevaux viennent à périr; alors on empile les ballots les uns sur les autres et on les couvre d'une natte ou d'une feutre, sur lesquels on entasse des pierres. Si le marchand se rend du Tibet à Yarkend, et s'il se trouve plus rapproché de la ville, il abandonne ses marchandises, et, avec ses compagnons de route, il va à Yarkend pour y acheter des chevaux ; il revient et charge ses ballots. Si le marchand qui se

I James D. Dana, Manual of Geology. Third Edition. New York, 188o, p. 26.