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0028 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2 / Page 28 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000289
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MÉLANGES ORIENTAUX

reconnut un fer à hosties, sans aucun doute celui de maître Guillaume de Paris.

Mais c'est dans le bassin du Tarim et de ses affluents, qui ont pour déversoir l'instable Lob-Nor, que devaient se faire les principales découvertes quand on se mit à rechercher méthodiquement ces villes dont parlent les annales chinoises, et qui ne pouvaient être les agglomérations modernes constituant comme autant d'oasis dans le désert qui étend son immensité au sud des T'ien-Chan. D'après les itinéraires des voyageurs bouddhistes on pouvait supposer qu'il y avait une série de postes en bordure de la vaste mer de sable où une civilisation avait dû trouver un asile, et un passage de l'Ouest à l'Est, et Sir Henry Yule et moi nous écrivions dans notre édition de Marco Polo : « On peut dire, avec juste raison, que pendant les dernières années des traces nombreuses de civilisation hindoue ont été trouvées dans l'Asie centrale, s'étendant depuis Khotan, à travers le Takla-Makan, aussi loin que Tourfan et peut-être plus haut. »

Les restes de l'ancienne capitale du Khotan, Yotkân, à l'ouest de la ville actuelle de Khotan, furent découverts il y a une quarantaine d'années. En 1877, Sir Thomas Douglas Forsyth, chargé par le gouvernement de l'Inde d'une mission auprès de Yakoub-Beg, à Yarkand, signalait à la Royal Geographical Society l'existence de villes enfouies dans le sable. L'exhumation de manuscrits, de poteries, de monnaies, etc., allait donner une base solide aux théories et nous révéler la nature des documents que l'on pouvait retrouver dans des régions aujourd'hui désolées, après avoir connu une ère de prospérité.

En 1890, le lieutenant Bower trouvait les plus an-

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