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0149 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2 / Page 149 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000289
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FOUILLES EN ASIE CENTRALE   141

I

A l'ouest de la passe qui permet de franchir la Grande Muraille à son extrémité dans la province. du Kan-Sou, passe connue sous le nom de Kia Yu Kouan, s'étend l'immensité du désert de sable mouvant appelé par les Chinois depuis la plus haute antiquité Liou Cha. On lit dans le Chou-King : « (Le pays qui reçut les soins de Yu et fut divisé par lui en neuf provinces) est baigné à l'est par la mer et limité à l'ouest par le sable mouvant » 1. MARCO POLO, au xIIIe siècle, ne manque pas de nous signaler les vastes nuages de sable qui s'élèvent dans le désert, mais il ne soupçonne pas que, comme un vaste linceul, ils ont recouvert et condamné à la mort éternelle des cités jadis florissantes. Quelques siècles auparavant, le pèlerin HIOUEN TSANG nous avait raconté la destruction par le sable d'une ville à l'est du désert de Khotan, punie ainsi de son dédain pour une image bouddhiste miraculeuse. Plus tard, MIRZA HAIDAR, dans son . Tarikh-i-Rachidi, nous narrera. la destruction dans les mêmes conditions, entre Tourfan et Khotan, de Katak avec sa mosquée et son minaret 2.

De nos jours, l'attention a été de nouveau attirée 'sur les villes ensevelies sous les sables, en 1865, par W. H. JOHNSON ; clans la relation de sa visite à Iitchi„ (Khotan), ce voyageur nous dit

  1. Chou-King, Tribut de Yu, § 38, trad. Couvreur, p. 88.

  2. The Tarikh-i-Rashidi..., edited by N. ELIAS ; transi. by

E. Denison Ross, London, '1895, p. 10-11.   •