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0060 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2 / Page 60 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000289
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52   MÉLANGES ORIENTAUX

à travers des vallées superbes et de charmantes collines. A l'Est de Sebsevar, vous arrivez dans une contrée déserte, qui, cependant, passe dans une contrée fertile avec plusieurs villages. Puis vient une steppe aride sans limite au Sud. Au village de Seng-ikal-i-deh, vous entrez dans une région ondulée avec d'immenses troupeaux de moutons... Bref, la route entre Sebsevar et Meched est d'un tel caractère qu'elle peut à peine convenir à la description enthousiaste de Marco Polo des six jours ; on ne peut non plus identifier les régions désertes indiquées avec les déserts vers le cours moyen de la Mourghab qui s'étend entre Meched et Shibirkhan. Il doit avoir traversé le désert en premier, et cela peut être identifié avec le nemek=sar ou désert salé à l'Est de Tun et Kain. Les six jours doivent avoir été passés dans les chaînes de Paropamisus, Firuz-Kuh et Bend-i-Turkestan. Marco Polo n'a pas ordinairement l'habitude d'effrayer ses lecteurs par des descriptions de régions montagneuses, mais à cet endroit il parle de montagnes et de vallées et de riches pâturages. Naturellement, comme c'était son intention de continuer son voyage dans le coeur de l'Asie, un détour par Sebsevar était inutile et en dehors de sa route. S'il avait voyagé à Sebsevar, Nichapour et Meched, il ne pourrait guère appeler la province de Tun-o-Kain l'extrémité de la Perse vers le Nord, même avec les frontières politiques telles qu'elles étaient placées alors. De Balkh, ce voyage merveilleux a continué vers l'Est, et c'est pourquoi nous le quittons 1. »

Et à notre tour, nous quittons le voyageur suédois, comme lui-même a quitté le voyageur vénitien.

1. L. c., II, pp. 76-77.