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Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2 |
LE TIBET, LA CHINE ET L'ANGLETERRE '137
très narquoise, qui est accentuée par sa moustache et la petite mouche sous sa lèvre inférieure. Ses mains sont petites et bien formées ; sur son poignet gauche il porte habituellement un rosaire de grains « de bois de santal rouge », avec des jetons d'argent. Quand il marche, il se meut rapidement, mais ne se tient pas droit, résultat de sa vie passée en partie assis les jambes croisées sur des coussins. Sa robe habituelle est du même rouge foncé que celle portée par tous les lamas, avec un gilet de brocart d'or, et un carré de la même étoffe couvrant son ch'ablu, et tombant au-dessous de la taille devant 1. »
Mais les Chinois cherchaient une occasion de rétablir leur influence : ils savaient qu'une fois au 'Tibet, en dehors des obstacles naturels, ils ne devaient éprouver aucune péine pour marcher jusqu'à Lhasa ; mais la grosse difficulté était de franchir la frontière occidentale de l'empire : depuis plusieurs années, les lamas sont en pleine effervescence : ce sont eux qui ont massacré le père Soulié et quelques autres prêtres des missiens étrangères englobés dans leur haine pour le Chinois ; les nouvelles du mois de décembre annonçaient que les Tibétains levaient des troupes pour couper la route du Tchamdo à Lhasa' aux Chinois qui répandaient le bruit que les frais de la guerre étaient faits par les nations européennes ! Les Chinois n'ont pas de chance avec les tribus de l'ouest et du ,sud-ouest de l'empire : on se souvient que deux explorateurs allemands avaient été massacrés par
1. T'oung-pao, mars 1901, pp. 91-92.
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