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0097 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2 / Page 97 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000289
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L'ISLAM EN CHINE   8y

tcheou) ; il connaît le lac Sikhou (Si Hou) de Hangtcheou. Ibn Batouta remarque que dans toutes les. villes de Chine, il y a toujours un Cheikh ul islam et un cadi pour faire fonction de juges parmi les musulmans. Les Arabes appelaient l'Empereur chinois Fagh f our, altération du persan Baghpour (Fils de Dieu) équivalent de T'ien tseu, « Fils du Ciel » ; la Chine était le Chin ou le Maha Tchin, parfois le Toung t'ou, « Terre d'Orient ».

Cette prospérité des colonies maritimes musulmanes semble avoir été éphémère si nous en jugeons par leur population actuelle ; les provinces dans lesquelles elles se trouvaient comptent parmi celles où l'élément mahométan est le moins nombreux ; ainsi,. suivant M. Broomhall, le Kouang-Toung compterait entre 20 et 25.000 sectateurs du Prophète, le Foukien, 1.000 et le Tche-kiang 7.500. C'est donc par terre que s'est produit l'afflux de la population musulmane permanente en Chine.

L'ouvrage de M. le commandant d'011one traite particulièrement des provinces dans lesquelles cette immigration a eu lieu, et nous commencerons avec lui par le Yun-nan, province du sud-ouest de la Chine. Marco Polo nous parle de ce chef musulman qui commandait les .troupes tartares dans la bataille que celles-ci livrèrent au Roi de Mien (Birmanie) à Vochan (Young-tch'ang) ; les Birmans, malgré leur nombre et leurs éléphants, furent vaincus grâce à l'habileté de leur adversaire :

Et quand les sire des ost des Tartarz soit certainement que cest roi li venoit soure à si grant jens, il hi a bien doutée, por ce qe il ne avoit que douze mille homes à chevaus, mès sans faille il estoit mout vaillanz homes de son cors et buen che - vaitanz, et avoit à non Nescradin. Il ordré et amoneste sez