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0062 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2 / Page 62 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000289
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54   MÉLANGES ORIENTAUX

accaparé le pouvoir, tels les Mongols au xiIIe siècle, les Mandchous eux-mêmes au xviie siècle, n'ont pas réussi à modifier le caractère général des moeurs et de l'administration du pays. Malgré la création de rouages administratifs nouveaux, tel que le Kioun Ki tch'ou, Grand Conseil, créé en 1732 pour battre en brèche le 1Vei Ko, Chancellerie Impériale, tel le doublement des présidents chinois des ministères par des présidents mandchous, telle la création des fonctions de général tartare dans les principales capitales prôvinciales, même l'organisation de l'armée des Huit Bannières, n'ont pu donner la prépondérance à l'élément étranger, et le conquérant a fini par être absorbé par le conquis dont la natte qui lui pend sur le dos témoignait seule encore récemment qu'il avait dû subir le joug venu du dehors. Et puis, si la dynastie mandchoue avait compté de grands empereurs, comme K'ang hi et K'ien loung, depuis le xIxe siècle, le trône du Dragon n'avait été occupé que par des souverains de plus en plus débiles, à la merci d'un soulèvement bien dirigé. Même K'ang hi eut ä lutter vigoureusement contre les rebelles du vieux parti chinois, et de son époque datent quelques-unes de ces sociétés secrètes qui à partir du règne de Kia K'ing . (1796-1821), prirent une extension formidable .: en 1813, les rebelles de la Société des Triades envahirent le palais impérial de Peking, et n'en furent repoussés que grâce à l'énergie du jeune prince qui devait régner sous le nom de Tao Kouang (.1821-1851). Pendant quinze ans (1849-1864), la rébellion des T'ai. P'ing, qui avaient fait de Nan King leur capitale, tint en échec les forces de l'Empire, et celui-ci aurait peut-être succombé si, au lieu de le secourir, ses ennemis de la veille, Anglais et Français,