National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0127 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2 / Page 127 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000289
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

LE TIBET, LA CHINE ET L'ANGLETERRE   119

premier roi Loun tsang so-loung tsan qui fit de nombreuses incursions dans le centre de l'Inde et dont le fils et successeur fut le célèbre Srong-tsang Gam-po, un des plus fermes champions du bouddhisme : ce souverain qui passe pour une incarnation du bodhisattva Padmapani étendit ses conquêtes non seulement sur le Tibet proprement dit, mais aussi sur la région du Kou-kou-nor, en Chine jusqu'à Soung pan t'ing, dans la province de Se-tch'ouan, dans l'Assam et le Népâl : en 639, il épousa la princesse Bribtsun, fille d'Ançuvarman, souverain du Népâl, et en 641, la princesse de Wen tch'eng, fille de Tai tsoung, empereur de la dynastie chinoise des T'ang ; sous l'influence de ses deux femmes, le prince tibétain donna un grand développement au bouddhisme dans ses Etats : tous les trois dérivent, suivant la légende, des rayons lumineux émanés de Chutuktu Niduler Usektschi. Srong-tsang Gam-po avait fondé en 639 Lhasa, auparavant Lha-ldan, où pendant des siècles, ses descendants, avec le titre tibétain de gialbo, en chinois tsan p'o, gouvernèrent le pays.

Alliés des Khalifes de Bagdad, la puissance des Tibétains atteint son apogée aux vile, ville et ixe siècles:, ils envahissent les provinces chinoises de Yun-nan, de Se-tch'ouan et de Kan Sou, poussent même jusqu'à Tch'ang-ngan, capitale des empereurs T'ang ; ils exerceront une influence sur les élections impériales et leurs souverains épouseront des princesses chinoises ; mais dès le vue siècle, la suprématie des Tibétains est contestée, et peu à peu se substitue celle des Ouïgours qui s'étend de Pei-t'ing (Goutchen) à Aqsou. Nous voyons en 1047 un envoyé tibétain venir implorer les secours des Leao contre les Hia, leurs voisins du Tangout.