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Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 |
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86 MÉLANGES ORIENTAUX
mon voyage, par le bénéfice du commerce que je ferais dans ce pays, que pour couvrir, par cette apparence de commerce, le vrai et secret motif de
mon voyage.
Le Gouverneur de l'Isle de France consentit à ma demande. Je partis de l'Isle de France sur le vaisseau le Mascarin le deux juin 1750, et j'arrivai à Canton le 14 août de la même année. Je fis fabriquer à la Chine des soyeries propres au commerce de Manille; je les chargeai sur un vaisseau de Macao, nommé le Santa Rita, et partis de Macao, le 25 avril 1751. J'arrivai à Manille le 25 May suivant.
Malgré la mauvaise situation où je trouvai le commerce de Manille, par la perte d'un de ses galions,
venant d'Acapulco, ce qui rendit les piastres d'une
rareté extrême; je vendis d'abord mes marchandises de la Chine et autres avec un bénéfice d'environ
33 0/0 et je tournai ensuite toute mon attention vers l'objet principal de mon voyage, qui était la recherche des plants d'épiceries fines.
Dès les premières démarches que je fis pour cette affaire, je rencontrai un obstacle par la publication
du secret de la Compagnie. M. Dupleix instruit, par
je ne sais quelle voye, du projet que j'avais présenté à la Compagnie en 1748, avait tenté, en 1750, de me
prévenir en donnant commission à un marchand espagnol, qui retournait de Pondichéri à Manille, de travailler à la même affaire.
Cet étranger avait été porteur d'une lettre de M. Dupleix, par laquelle ce Gouverneur promettait
vingt mille Piastres à quiconque remettrait à Manille vingt cinq plants de chacune des deux épiceries entre les mains de M. CARVALLO, soubrécargue du vaisseau expédié à Pondichéri. De ces vingt mille piastres,
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