346 MÉLANGES ORIENTAUX
Je regrette bien fort, monseigneur, de n'avoir pas été plus heureux dans ma négociation, mais Votre Excellence voudra bien, je l'espère, être convaincu que j'y ai apporté tout le zèle dont je suis capable et que je ne cesserai d'avoir pour ce qui est relatif au service du Roi.
Je suis, etc.
Toutes mes lettres partiront par le brig le Courrier de la Paix qui va directement à Bordeaux et je ne pouvais avoir une occasion plus sûre et plus prompte. Comme ce bâtiment trouvera probablement M. Chaigneau à Sincapour, j'ai mis sous enveloppe les lettres de Votre Excellence et de Son Excellence le ministre des affaires étrangères qui lui sont adressées et je les ai accompagnées d'une lettre d'envoi. Sur le dos du paquet je charge le capitaine du Courrier, s'il ne rencontre pas M. Chaigneau, d'envoyer ce paquet au ministère de la marine aussitôt après son arrivée en France. J'aurais pu garder ces lettres à bord, mais comme il est possible (lue M. Chaigneau soit encore à Saigon, où le brig doit toucher, j'ai préféré les lui envoyer afin que si ce consul était chargé de quelque alaire particulière, il pût encore s'en occuper avant de quitter la Cochinchine.
J'ai pris sur moi d'ouvrir la lettre de Son Excellence à M. Chaigneau, craignant qu'elle ne contînt des documents dont la non-exécution fût préjudiciable au succès de ma mission, et je lui en ai écrit le motif.
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