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Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 |
LE CONSULAT DE FRANCE A I-IUF 323
même regardé comme contraire aux usages que S. Ex. eût adressé directement ses lettres à S. M. Il traita ensuite avec le Mandarin des Étrangers qui lui accorda, au nom de son rnaitre, la permission de venir commercer dans tous les ports de l'empire, ceux du Toriquin exceptés, et en se conformant toutefois aux lois et aux usages du pays.
C'est sans doute en raison de cette permission
que nous avons vu arriver ici, depuis peu, deux navires venant d'Angleterre avec des cargaisons
d'armes et d'autres objets destinés en majeure partie pour l'empereur lui-même. L'un de ces navires est reparti peu de jours après son arrivée, saris avoir pu rien obtenir. L'autre est encore ici, mais il va repartir avec sa cargaison.
Tous les objets qui composaient ces chargements ont tous été reconnus ici de qualité inférieure à ceux
de nos manufactures qu'ont importés depuis la paix
nos navires marchands, et ils sont tous cotés à des prix beaucoup plus élevés. Cinq mille fusils de
guerre, par •exemple, que nous avons fournis jus-
qu'ici à sept piastres, l'un, sont portés en compte à dix piastres, et sont bien loin de pouvoir supporter
la comparaison. 11 en est à peu près ainsi de tout le
reste. Aussi l'empereur a-t-il refusé, pour ainsi dire, le tout, et n'a fait emplette de quelques bagatelles
des Anglais, que dans la crainte, comme il l'a déclaré lui-même, de montrer trop d'obstination à les faire échouer dans leurs opérations.
D'après ce que je viens de dire, Votre Excellence comprendra que les Anglais se flatteraient en vain d'obtenir ici sur nous le moindre avantage. Mille autres raisons qui tiennent aux localités, et l'opinion publique surtout, déclarée ouvertement en notre
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