National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0151 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 / Page 151 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000289
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

LA .FRANCE ET L'ANGLETERRE EN INI)0-CHINE 143

quelques pièces de canon, avec leurs affûts, des obus, des mortiers et leurs crapauds, que l'on vendroit au Roi. et d'autres denrées dont je fournirai l'état, et dont la vente compenserait tout ou partie des dépenses.

Il serait essentiel d'embarquer sur l'expédition quelques artilleurs intelligens, des botanistes, des naturalistes et des mineralogistes.

Les mines d'or de la Cochinchine sont peut-être les plus riches qui existent. Ce métal n'est pas monnaie dans ce pays, ni à la Chine; il y est beaucoup plus précieux que l'argent, mais ce sont les Européens qui l'ont renchéri. Le Roi accorde sans difficulté à ses sujets, la permission d'exploiter les mines de son royaume, moyennant un droit très-modique. Je ne doute pas qu'il ne l'accordât à ses alliés. Cette entreprise me paroït devoir payer toutes les dépenses du projet, et même elle fait naître l'espoir de procurer par la suite des richesses considérables à ma patrie. Pourquoi la Cochinchine ne deviendrait-elle pas un Perou pur la nation? Au surplus on pourrait rapporter en France des denrées dont la vente rembourserait les frais de l'armement.

Il s'arrêterait i l'Ile de France où il déposerait une partie des végétaux précieux de sa collection, et pourrait faire son retour par Cayenne et St. Domingue.

L'auteur de ce projet qui a voyagé à la Chine où il avait pris des connaissances sur la Cochinchine, a été lié d'amitié avec l'évêque d'Adran. Il a vu le jeune prince Cochinchinois à l'ile de France, lui a même fait quelques présents et lui a présenté son fils qui est du même âge. Il s'est occupé toute sa vie du soin de multiplier et de propager les plantes utiles ou agréables. Dans trois voyages qu'il a faits des Grandes Indes en France, il a toujours rapporté une collection intéressante de graines et de plantes étrangères. La dernière dans l'an IX a été partagée entre Bordeaux, Paris, l'Égypte, Ténériffe, St. Domingue, Cayenne, la Guadeloupe, le Sénégal, la Corse, l'Espagne, l'Italie, l'Angleterre, l'Autriche, etc.

Malgré son grand âge, son zèle n'a point vieilli, et il offre au premier Consul ses services pour l'expédition qu'il propose. Il croît qu'il est essentiel de garder soigneusement le secret sur l'objet politique de l'armement; il est très facile de le masquer. Personne ne sera surpris de voir le soussigné