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0290 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 / Page 290 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000289
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282   MÉLANGES OßIENTAUX

Après en avoir pris lecture, le roi parut flatté de tout ce que S. M. Louis XVIII voulait bien lui écrire

dans les termes les plus amicaux, et sembla de même

répondre favorablement à ses intentions. II voulut bien approuver le choix dont m'a honoré le roi pour

être ici son agent à l'égard des Français, et me déclara alors que s'il avait hésité à me demander l'interprétation de la lettre, c'était parce qu'il croyait que les convenances l'exigeaient, vu que j'en avais été'le porteur.

J'ignore encore aujourd'hui quelles avaient été ses idées réelles à ce sujet; mais je ne puis m'empêcher

d'attribuer sa conduite à des sentiments de défiance dont j'aurais été à l'abri sous le gouvernement de son père, et qui, probablement lui furent inspirés, dès mon arrivée, par le Mandarin des Étrangers.

Ce mandarin ayant eu connaissance, par la communication qui lui avait été donnée de la lettre du roi, que je devais être chargé à l'avenir des intérêts.

des Français dans ce pays, s'imagina (lue par là je lui enlevais une partie essentielle,de ses pouvoirs,

et, qui pis est, des nombreux présents qu'on ne peut

se dispenser de lui faire. Sa manière d'être à mon égard pendant quelque temps, et le peu de dissi-

mulation dont il usait alors pour témoigner sa jalou-

sie, eurent bientôt changé mes soupçons en certitude. Je crois même pouvoir assurer qu'il avait

voulu faire entendre au roi que la France en viendrait bientôt à lui demander des concessions de terres ou des avantages qu'il ne pourrait accorder qu'à son détriment.

Dans les différentes audiences one j'ai eues depuis du prince, il m'a souvent accueilli moins bien qu'il n'avait Fait, d'abord ; mais jamais assez mal pour me