National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
| |||||||||
|
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 |
322 MÉLANGES ORIENTAUX
au contraire l'avoir fixé à tin tel état d'irrésolution qu'il m'est impossible d'espérer de l'en faire sortir. Adulateur complaisant du jeune souverain, il se borne à entrer dans ses vues, et redoute trop lui-même d'encourir sa disgrâce pour lui faire comprendre que ses craintes sont mal fondées.
Or, j'ai déjà entretenu longuement Votre Excellence de la timidité de l'empereur actuel pour tout ce qui concerne sa manière d'agir avec les Européens; j'avançais qu'en parvenant à détruire la crainte, j'aurais facilement aplani les difficultés et par suite obtenu les faveurs. Mais (il ne faut plus se le dissimuler) à mesure que la bienveillance paternelle du gouvernement français tente ici tous les moyens d'assurer à notre commerce national de précieux débouchés et une extension si désirable, une autre nation, rivale, envieuse de notre puissance maritime, contrernine sans cesse tous nos efforts, et vient récemment encore d'anéantir l'espoir que nous concevions de jouir bientôt, de nos travaux.
L'effet qu'a produit ici l'arrivée d'un .ambassadeur du gouvernement Anglais en septembre 1822, a été tel qu'on pouvait aisément le prévoir.
Cet envôyé, Mr. John Crawfurd, était porteur des dépêches de S. Ex. le Gouverneur général du Bengale, et accrédité par son gouvernement pour solliciter de l'empereur de Cochinchine la libre permission, pour les commerçants anglais, de visiter tous les ports de l'empire, et d'y faire leur commerce aux mêmes conditions que les autres nations qui y sont admises. A son arrivée à Flué, Mr. Crawfurd sollicita une audience de l'empereur, qui lui fut refusée avec représentation qu'il n'était que le fondé de pouvoirs d'un gouverneur général, et qu'on avait
|
Copyright (C) 2003-2019 National Institute of Informatics and The Toyo Bunko. All Rights Reserved.