National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0168 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.3 / Page 168 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000289
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

160   MÉLANGES ORIENTAUX

d'accorder l'audience sollicitée par l'agent anglais' qui déjà se -croyait assuré du succès de sa mission.

  • Les Anglais n'ignoraient pas l'estime particulière et la faveur dont jouissaient les Français auprès dé Gia-long, aussi ne négligea-t-on rien pour en prévenir les effets. Par exemple, .on avait compris dans les présents destinés à ce prince, des tableaux qui retraçaient les époques les plus funtes de ,notre révolution et rappellaient surtout les malheurs de l'infortuné Louis XVI, au sort duquel Gia-long, avait souvent

  • donné des regrets.

  • On ne chercha point du reste à s'assurer des missionnaires français, dont on crut n'avoir rien à craindre, et qui, -en effet, à cette époque, étaient devenus, pour ainsi dire, -étrangers à leur patrie.

  • Mais deux autres Français, marins au service du Roi de

  • Cochinchine, se trouvaient à la Cour' vers ce même temps.

  • Gia-long les consulta sur la puissance anglaise en Europe et -dans l'Inde ainsi que sur l'objet de la mission du Sr. Roberts, -qui ne demandait rien moins que la cession d'un port et le ;_privilège exclusif du commerce de Cochinchine. Ces mes-..sieurs exposèrent au Roi que c'était à peu prés de la même manière que les Anglais avaient commencé à s'établir dans • -d'autres pays dont, par la suite, ils s'étaient rendus les maures et étaient devenus les oppresseurs de ces mêmes Princes qui les avaient accueillis avec bienveillance.

  • Sur ce rapport, le roi Gia-Long (quoique d'humeur intéressée jusqu'à l'avarice) renvoya sans hésiter tous les présents -qu'il avait déjà reçus et fit dire au Sr. Roberts que les Anglais -qui désormais viendraient commercer dans ses États y joui1-aient .sans distinction des mêmes priviléges que tout autre :peuple.

  • Cette réponse fut un congé à l'Agent anglais qui repartit -aussitôt pour Canton t ».

Dans un mémoire adressé au général comman-

  1. Ext. d'une lettre de M. J. Janssaud, Paris, 15 nov. 1818, aux Bains de Tivoli, rue St. Lazare, au Comte Molé, Ministre de la Marine et des Colonies. Arch. de la Marine et des Col. Citée en partie par M. Septans, p. 106.

  2. Arch. de la Marine et des Colonies.