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0017 Jades Archaïques de Chine : vol.1
中国の古玉 : vol.1
Jades Archaïques de Chine : vol.1 / 17 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000245
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INTRODUCTION

Dans le vaste domaine de l'archéologie chinoise, où ce qu'on a fait est si peu au regard de ce qui reste à faire, les jades archaïques sont peut-être ce qu'on connaît le moins bien. Ils ont été ignorés pendant longtemps. Le goût allait aux jades onctueux et plus ou moins translucides du xvmc et du xtxe siècle, d'une exécution technique impeccable, mais où la virtuosité de l'artisan aboutit moins au chef-d'oeuvre qu'au tour de force. Encore en 1906, le sinologue-athlète qui maniait les deux formidables in-plano consacrés au jade par H .R. Bishop sous le titre de Investigations and Studies in Jade n'y trouvait qu'une trentaine de pièces classées comme archaïques, et encore une bonne moitié sont-elles modernes; un tel chiffre est insignifiant si on songe au grand rôle que les sources littéraires prêtent au jade dans la Chine antique. Enfin, en 1912, parut le Jade de M. B. Laufer, qui est resté jusqu'ici le livre fondamental sur le sujet. M. Laufer, partant du bon ouvrage chinois sur les jades archaïques publié en 1889 par Wou Ta-tch'eng sous le titre de Kou yu t'ou k'ao, s'attachait à en contrôler les informations tant au moyen des textes que par les pièces qu'il avait recueillies lui-même en Chine, principalement dans la région de Si-ngan-fou. Mais, même après cette enquête minutieuse, l'interprétation des objets et leurs dates sont restées, dans bien des cas, des plus problématiques. En outre, M. Laufer a recouru fréquemment au Kou yu t'ou p'ou, compilé soi-disant en 1 176, mais qui est un recueil de faux ; en dépit des réserves exprimées dans son Introduction, les nombreuses figures qu'il lui a empruntées ne pouvaient qu'induire en erreur par la suite et n'y ont pas manqué. Ce qui a été écrit sur le jade après 1912 est d'ailleurs peu de chose. Le Dr Gieseler a publié de 1915 à 1919, dans la Revue archéologique, plusieurs articles basés sur sa propre collection qui contient des objets remarquables ; mais le détail des hypothèses prête souvent à discussion. Les Early Chinese Jades de Dame Una Pope-Hennessy (1923) ont un certain nombre de bonnes planches, précédées d'un texte assez décevant '.

Bien que le terme « jade » s'applique aujourd'hui de façon un peu lache à des néphrites et à des jadéites, les minéralogistes sont d'accord pour considérer presque tous les jades archaïques de Chine comme des néphrites. Toutefois un problème se pose dont la solution reste à découvrir. Les textes chinois anciens parlent souvent de jade extrait dans diverses régions de la Chine propre, en particulier sur le territoire

I. Je n'ai pas eu accès à l'ouvrage Kagami to tsurugi to lama de M. Takahashi Kenji (1911), qui porte sur les miroirs, les épées et les jades.