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0034 Jades Archaïques de Chine : vol.1
中国の古玉 : vol.1
Jades Archaïques de Chine : vol.1 / 34 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000245
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tombe de Chao-kong '. Tant que ces questions n'auront pas été élucidées, il sera impossible de s'appuyer sur les conditions de la trouvaille pour donner une date au grand jade publié par M. Ferguson. Je le regrette d'autant plus que sa date, vu la quasi-identité des deux objets, entraînerait plus ou moins la date du nôtre. La ressemblance va si loin que je me demande si les deux n'ont pas une origine commune et si le jade de notre pl. X, 2, le plus grand de ceux de ce type connus jusqu'ici, n'est pas un des trois que possédait Touan-fang, soit celui resté d'abord dans la famille de Touan-fang, soit celui qui était venu après la mort de Touan-fang en la possession de « Feng Kung-tu ». Quoi qu'il en soit, nous nous en tiendrons, au point de vue chronologique, à dire qu'il s'agit de pièces des Tcheou, sans préciser davantage.

Les trois pièces des planches X, i et XI, malgré certaines différences, sont d'un type apparenté à celui des prétendus ta-kouei. Le jade X, r est, lui aussi, de dimensions exceptionnelles ; il a o m. 515 de long sur o m. 077 de haut etio m. 007 d'épaisseur maxima ; la matière est en jade noir. La lame, légèrement recourbée, est taillée en biseau ; les extrémités sant arrondies ; le dos est droit et plat. Si nous jugeons par l'analogie de la pièce précédente, c'est l'angle cassé qui devait être tenu dans la main droite (la planche représente donc l'objet en sens inverse de celui adopté pour X, 2). Trois trous tronconiques sont creusés le long du dos, du côté face au porteur quand celui-ci tient l'objet dans la main droite; un trou creusé près de la base a été foré au contraire par l'autre face.

Notre jade XI, 2 est du même type que le précédent. Il a o m. 308 de long sur o m. 062 de haut et o m. 007 d'épaisseur maxima ; la matière est un jade vert moucheté avec des oxydations brunâtres. Tout ce qui a été dit pour la pièce précédente vaut pour celle-ci, sauf qu'il n'y a que deux trous le long du dos au lieu de trois. En outre les deux trous du dos ont bien été creusés face au porteur et celui de la base par le côté opposé ; mais tous les trois ont été achevés en les reprenant par l'autre face, ce qui a laissé naturellement une petite arête circulaire à l'intérieur des trous.

La pièce XI, r, longue de o m. 343, haute de o m. 045, épaisse de o m. oo8 au maximum, en jade marron, est beaucoup plus aberrante. La lame est droite ; les extrémités sont plates comme le dos ; la

I. On ne saurait trop répéter que, jusqu'ici, les conditions dans lesquelles des tombes chinoises anciennes ont été ouvertes ne nous ont presque jamais été connues exactement, mais on ne voit pas bien comment on aurait trouvé dans la tombe de Chao-kong trois grands jades et rien d'autre ; par ailleurs la tombe d'un personnage aussi important que Chao-kong devait comprendre un long couloir souterrain et des chambres lui faisant suite ; de quelle « réparation » du tombeau s'agit-il et comment cette réparation extérieure a-t-elle pu entraîner la chute de la « maçonnerie » dans les chambres internes ? D'autre part est-ce que Touan-fang n'a pas passé toute l'année 1902 au Hou-pei ? Ni M. Segalen dans le Journal asiatique de 1916 (I, 398-405), ni M. Sirén dans Japon et Extrême-Orient (1924, 313-32 t) n'ont parlé de la tombe de Chao-kong en décrivant les tumuli du début des Tcheou près de Si-ngan-fou ; j'ignore en fait où elle est située par la tradition. La seule description qui nous fasse connaître par un témoin oculaire l'aménagement intérieur d'un grand tombeau de cette époque est celle due à M. E.-A. Newman, que M. Sirén a publiée (loc. cit., 319). Il s'agit de la tombe du territoire de Pao-ki où a été découverte en 1901 la fameuse table de bronze couverte de vases à sacrifice qui passa aux mains de Touan-fang en 1902 et a été acquise en 1924 par le Metropolitan Museum de New-York. Au résumé de M. Sirén, pour important qu'il soit, on aurait préféré une relation plus circonstanciée et rédigée par M. Newman lui-même. M. Ferguson, qui vit la table de bronze quand elle arriva à Wou-tch'ang chez Touanfang au début de 19o2, vient de publier à Pékin une brochure descriptive, A bronze table, with accompanying vessels, mais il n'y est rien dit de la tombe elle-même.