国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0032 Jades Archaïques de Chine : vol.1
中国の古玉 : vol.1
Jades Archaïques de Chine : vol.1 / 32 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000245
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

— 22 —

Après ces explications, nos trois spécimens n'appellent pas grand commentaire. Celui de la pl. VI, 2, offre une saillie longitudinale qui pourrait provenir d'un sciage défectueux ; mais le soi-disant yenkouei de Wou Ta-tch'eng, tout au moins d'après la figure de son folio i 3 bis v0, semble présenter la même particularité. La très belle pièce de la pl. VII, 2, a au début de la lame, au-dessus du talon d'emmanchement, une série de larges échancrures et d'encoches étroites très analogues à celles qui terminaient le « couteau » de la pl. IV. Ici encore il doit s'agir de survivances d'un système d'attache dont le détail ne nous est plus connu'.

Dans l'état actuel de nos connaissances, on ne peut faire grand état de la couleur des jades anciens; il vaut cependant de noter que, parmi les prétendus yen-kouei, l'exemplaire de notre pl. VI, 2 est seul à ne pas être noir ou brun presque noir comme c'est le cas pour celui de Wou Ta-tch'eng, pour celui de la collection Eumorfopoulos (Pope-Hennessy, pl. XXV) et pour les deux de notre pl. VII.

La date des diverses pièces de ce type doit être assez sensiblement la même, mais demeure difficile à déterminer ; il s'agit vraisemblablement d'objets des Tcheou, c'est-à-dire en gros du premier millénaire avant notre ère ; je n'oserais préciser davantage.

**

Pour en finir avec les prétendus couteaux ou prétendus kouei, il nous reste à parler de jades caractérisés par une seule lame qui occupe en entier un des longs côtés ; nos planches X et XI en reproduisent quatre, mais nous examinerons en premier celui de la pl. X, 2, qui est d'un type un peu à part.

Exceptionnelle par ses dimensions, cette pièce de la pl. X, 2 a o m. 595 de long sur o m. io5 de haut et o m. oo8 d'épaisseur maxima ; la matière en est un jade gris-vert bien conservé, mais de qualité médiocre. La lame, légèrement incurvée, est biseautée sur les deux faces. Les deux extrémités sont amincies, mais non pas biseautées. Le dos est plat, mais à arêtes un peu arrondies. A la base du dos, une assez longue échancrure semble destinée à prendre l'objet, sans doute dans la main droite. Quatre trous sont creusés à des distances presque égales le long du dos ; un cinquième est vers le début de la poignée ; tous ces trous sont tronconiques et ont été forés d'un seul côté; si le couteau se tenait dans la main droite, ce côté est celui qui se trouvait face au porteur du couteau. Il y a en outre le long de la lame un trou malencontreux qui fait brèche ; celui-là a été percé par l'autre côté et paraît être le reste d'un forage exécuté avant que la plaque ait été travaillée sous sa forme définitive.

Wou Ta-tch'eng possédait un jade de type très analogue à celui-ci, mais long seulement de o m. 39 et sans autre trou que celui de la poignée ; il a proposé d'y voir le ta-kouei, « grand kouei », ou t'ing, jade de trois pieds de long que l'empereur portait à la ceinture comme une épée lorsqu'il allait sacrifier au soleil (à vrai dire, l'équivalence du ta-kouei et du fing ne va pas de soi). M. Laufer n'a accepté qu'à moitié cette explication (pp. 89, 91-92) ; Mme Pope-Hennessy pense (pp. 56, 58) qu'il a existé deux ta-kouei, l'un celui de trois mètres de long qui serait du type d'un « marteau », l'autre qui serait du type d'un « couteau ».

I. Malheureusement l'ombre produite par l'objet sur la planche empêche de voir le détail des encoches et des saillies du côté le mieux conservé; même de ce côté-là, une petite dent est cassée sous le grand saillant latéral.