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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0044 Jades Archaïques de Chine : vol.1
中国の古玉 : vol.1
Jades Archaïques de Chine : vol.1 / 44 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000245
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OCR読み取り結果

 

— 34 —

« cap-buttons » de Mme Pope-Hennessy (p. 8i et pl. )(XVIII); quant à moi, ceux que j'ai vus en place terminaient des pommeaux d'épée. Il n'est pas jusqu'au jade dont l'usage funéraire semble le mieux attesté, la cigale qu'on mettait dans la bouche du mort, dont il faille se garder de croire que ce soit là la destination unique : notre pl. XV, t et 3, reproduit les deux faces d'une cigale épaisse en jade vert, du type qu'on considère comme funéraire par excellence ; mais un trou de suspension est creusé à travers la bouche, et je pense que cette cigale est simplement une breloque qui fut portée par un vivant.

Bien que les jades enterrés avec le mort fussent en règle générale, selon moi, ceux qu'il possédait de son vivant, et qu'aucun n'eût donc une valeur funéraire qui lui fût propre, il ne s'ensuit pas que ces jades aient été dus à la simple fantaisie de tel ou tel artisan. Sans aucun doute, tous avaient un sens, et ce n'est pas par hasard que certains types prédominent. Une part en revient certainement à des idées religieuses dont presque tout nous échappe. Il est possible aussi, et même vraisemblable, que le rébus, qui joue un si grand rôle dans les motifs de l'art chinois moderne, n'en ait pas joué un moindre anciennement.

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L'art chinois jusqu'au Han s'est inspiré largement de motifs floraux et animaux plus ou moins stylisés ; les représentations de la figure humaine y sont rares. J'ai mentionné plus haut les deux bronzes de la collection Sumitomo et la tablette de jade de M. Houang Tchong-houei. Il vaut aussi, toutes proportions gardées, d'attirer l'attention sur quelques pièces appartenant à M. Loo, et qui se répartissent en deux groupes bien distincts.

L'un des groupes est constitué par des plaques d'un jade vert sans aucune trace d'oxydation, gravées sur les deux faces, et qui occupent la pl. XXVIII et la pl. XXIX, t à 4. Quatre des sept pièces constituant cette série (XXVIII, t et 3, et XXIX, 2 et 3) ont pour sujets des animaux plus ou moins contournés ; mais les figures XXVIII, 2 et 4, et XXIX, t représentent des êtres humains (qui tous trois ont été mal placés sur les planches et apparaissent couchés sur le nez). Dans XXVIII, 2, il s'agit d'un personnage assis, au profil très peu marqué ; sa grande coiffure se termine par une tête de monstre, et au-dessous de cette tête ou suspendu à elle est un second personnage vu de profil lui aussi, mais beaucoup plus petit ; comme partout dans cette série, les personnages ont l'air d'avoir pour pieds des moignons désossés. Le personnage de XXVIII, 4, le nez en trompe, l'oeil rond singulièrement placé, avec un toupet énorme, est accroupi ; il est muni d'une queue. Accroupi également, et muni d'une queue lui aussi, le personnage de XXIX, t offre, comme celui de XXVIII, 2, un profil très peu saillant. Vu le costume et la queue, il devrait s'agir de personnages qui ne sont pas vraiment des hommes, ou peut-être de sorciers déguisés. Mais ces sept pièces me laissent perplexe.

L'autre groupe comprend les deux figurines en ronde-bosse de la pl. 41. Elles ne font pas paire, mais il y a entre elles quelque parenté. Les costumes ne me rappellent rien et je ne daterai qu'avec de grandes réserves ces spécimens si curieux.

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