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0028 Jades Archaïques de Chine : vol.1
中国の古玉 : vol.1
Jades Archaïques de Chine : vol.1 / 28 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000245
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— Iô —

comme celle de Touan-fang, est assez extraordinaire. Mais c'est que précisément il ne s'agirait pas de ko copiés sur le type alors en usage lorsque nos prétendus « couteaux » ont été fabriqués, mais de survivances rituelles d'un type de ko beaucoup plus archaïque et qui n'était plus bien compris. Nos a couteaux » de jade seraient l'aboutissement de haches-poignards, mais eux n'ont jamais été emmanchés. Si l'explication est juste, nous en retiendrons seulement, au point de vue de la date, que nos « couteaux » doivent remonter à une époque oh on avait encore une tradition dérivant des anciennes haches-poignards en pierre. Mais cette tradition, déjà très altérée, s'exprimait par des types qui, très évolués par rapport aux vraies haches-poignards en pierre de l'époque énéolithique, s'écartaient cependant des haches-poignards de bronze alors employées réellement ; autrement dit, il s'agirait de types artificiels, de date relativement basse par conséquent I.

Une autre considération qu'on peut être tenté de faire intervenir est celle des moyens techniques que suppose l'exécution de pièces aussi grandes et aussi minces dans une matière à la fois si dure et si cassante, et de la date à laquelle les anciens habitants de la Chine ont disposé de tels moyens. M. Andersson, en mentionnant les anneaux plats en jade trouvés dans une des stations énéolithiques du Kan-sou, ajoutait : « Il est surprenant que ces peuples qui, pour autant que nous sachions, n'avaient pas de métaux, aient été capables de tailler ces anneaux minces dans une pierre si dure'. » Évidemment, habitués que nous sommes à voir travailler le jade avec des scies d'acier, des roues d'acier et des forets à pointe de diamant, le tout accompagné de poudre d'émeri, nous avons peine à nous représenter que la Chine ancienne ait pu s'en passer. Mais les faits sont là, et d'ailleurs l'exemple des tribus sauvages de l'Océanie ou de l'Amérique montre qu'on peut débiter des morceaux de jade même avec des lames de bois, à condition d'employer en même temps du sable et de l'eau ;. En ce qui concerne la Chine ancienne, M. Laufer a toujours parlé de travail à la « scie », au lieu que Mme Pope-Hennessy fait à plusieurs reprises intervenir la « roue » ; c'est ainsi que Mme Pope-Hennessy, à propos de tablettes minces et plates qui ont dû servir d'insignes de dignité, dit au cours de sa description (p. 6o) : « Une taille en biseau soigneuse est caractéristique de beaucoup de tablettes, et beaucoup ont à la surface des courbes dues à une taille défectueuse au moyen de la roue. » Ailleurs (p. 43), et à la suite du Dr Gieseler (Le jade, p. 34), elle parle des traces laissées par la « scie circulaire ».

Il ne paraît pas possible de douter qu'on ait effectivement « scié » le jade en Chine dès l'époque la plus archaïque, sans que cela implique en soi d'ailleurs l'emploi d'une scie dents, ni même d'une scie métallique quelconque. Quant à la « roue », les recherches récentes ont établi que, dès l'époque

43 V°, 46 r° ; I, III, 29 r°, 37 vo) ont la forme usuelle consacrée pour les couteaux-monnaies, avec ou sans l'anneau terminal ; nos prétendus « couteaux » de jade ne s'apparentent ni aux uns ni aux autres.

I. Par contre il y a dans la collection Eumorfopoulos un jade qui ne doit pas avoir joué un rôle rituel, et qui est simplement la copie en jade du ko de bronze ; cf. la pl. XXVI, fig. 2, de Mme Pope-Hennessy.

  1. Prelim. Rep. on arch. res. in Kansu, 12. Le membre de phrase sur l'absence de métaux semble impliquer que les jades n'aient pas été recueillis dans la station la plus récente, puisque là il y avait aussi quelques objets métalliques (en bronze). Mais je ne trouve pas de précision à ce sujet dans le « rapport provisoire » de M. Andersson.

  2. Sur les modes de travail du jade à travers les âges, voir surtout les informations réunies dans le t. I de Bishop, Investigations.