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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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mais non établi, que d'autres jades préhistoriques aient été découverts par hasard en d'autres points d u territoire chinois '.

Il est fort probable que les Chinois de l'époque historique sont les descendants des hommes préhistoriques à qui on doit les stations néolithiques ou énéolithiques découvertes depuis peu ; mais il reste entre eux un hiatus de pas mal de siècles qu'aucun élément ne nous aide encore à combler. Le plus ancien site archéologique chinois de l'époque historique est actuellement le village de Siao-t'ouen, à cinq li au Nord-Ouest de Tchang-tö-fou (Ho-nan); c'est là qu'a dû se trouver la capitale de la seconde dynastie chinoise, celle des Chang ou Yin, depuis la fin du xtve siècle avant notre ère jusqu'au milieu du XII` s. La ville ancienne, entourée de trois côtés par la rivière Yuan, était assez vaste, et il semble que sous les Song on y ait découvert une série de bronzes importants. C'est dans une partie très limitée de cette ancienne enceinte, sur une superficie de deux hectares et demi environ et à une profondeur de cinq à six mètres, que les paysans ont exhumé depuis vingt-cinq ans des milliers d'os d'animaux et d'écailles de tortue couverts d'inscriptions divinatoires émanant des Yin et remontant par suite à la seconde moitié du deuxième millénaire avant notre ère. Des fragments de céramique blanche et un nombre restreint d'objets en corne de rhinocéros, en ivoire, en os, en jade, en bronze, etc., ont été recueillis sur le même emplacement ; mais alors que cette céramique blanche et les os et ivoires sculptés nous sont connus par des spécimens que nous pouvons tenir pour authentiques, aucun des jades provenant de Siao-t'ouen ne paraît avoir passé en Europe ; nous n'avons à leur sujet que les informations et les planches du Yin hiu kou k'i wou t'ou lou publié par M. Lo Tchen-yu en 1916-1917 3. Ces jades sont d'ailleurs très peu nombreux, et se réduisent à une « pierre sonore » (k'ing) et à quatre fragments d'usage indéterminé. La « pierre sonore » qui a environ o m. 23 de long sur o m. 20 de haut et o m. 035 d'épaisseur, est décorée sur les deux faces et sur la tranche de dessins géométriques très sobres, aux lignes espacées, et que je suis tenté d'apparenter d'une part à l'os gravé de la fig. 7 de M. Lo, de l'autre à la poignée de bronze de notre pl. III, fig. 1.

Un autre jade des Yin a été mentionné en ces dernières années, encore qu'il ait une apparence un

sér. A, no 5 [juin 1925], p. 12. Je pense qu'en parlant de Khotan, M. Andersson vise l'espèce du jade et non, comme son texte anglais pourrait le faire croire, le type de l'anneau ; je ne connais pas d'anciens anneaux de jade qui aient été trouvés dans la région de Khotan et constituent une sorte de type local.

t. M. Laufer (Jade, pl. II-VIII) reproduit quinze instruments de jade acquis par lui dans la région de Singan-fou et qui proviendraient de tombes du temps des Tcheou (p. 35). Mais ce sont là simples dires de marchands, et il ne me parait pas exclu que les haches de la pl. II, nos r et 3, soient beaucoup plus anciennes.

2. Dans les Documents d'art chinois de la collection Osvald Sirén (Ars Asiatica, tome VII), qui viennent de paraître et que j'aurai souvent à citer au cours du présent travail, il est dit que Ngan-yang (lire Siao-t'ouen) fut capitale des Yin de 1401 à 1198 ; mais c'est que M. Sirén a suivi la chronologie du Tong kien kang mou, dont nous pouvons affirmer aujourd'hui qu'elle est une reconstitution sans valeur ; toutes les dates antérieures à 827 av. J.-C. en sont trop hautes, à des degrés variables.

3. Cf. sur cette publication T'oung Pao, 1923, 7-8 ; cinq objets en ont été reproduits dans l'Histoire de la sculpture chinoise de M. Omura Seigai (pl. III), ce qui leur a valu d'être signalés dans Ostasiatische Zeitschrift, X, 125. Je ne sais si M. Lo a pu se procurer de nouveaux spécimens de jades des Yin depuis 1916.