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0038 Jades Archaïques de Chine : vol.1
中国の古玉 : vol.1
Jades Archaïques de Chine : vol.1 / 38 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000245
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28 —

morceau de jade qui aurait obligé le graveur à réduire le troisième animal et à supprimer le quatrième ; mais cette explication, sans être impossible, n'est guère probable. La solution à laquelle j'incline, sous toutes réserves, est tout autre. On remarquera que les angles du dragon et de la grande hydre déterminent presque un rectangle, et qui se prolonge encore par le grand jabot-barbiche de la petite hydre. Dans ces conditions, il y aurait lieu de faire tourner notre planche XII d'un huitième de cercle vers la gauche, de façon à avoir les deux grands animaux aux angles supérieurs de droite et de gauche ; leurs dimensions et leurs longues queues gravées sur le disque me paraissent mieux s'expliquer dans cette disposition symétrique ; la petite hydre n'a plus alors qu'une importance secondaire. Resterait à rendre compte de l'absence d'animal à ce qui devient l'angle inférieur de droite ; peut-être est-ce parce qu'on tenait le pi de la main droite par cet angle-là, le pouce sur le pi et l'index arrivant par en dessous au trou médian.

Dragons et hydres donnent une impression rare de mouvement et de vigueur. Quant à la date de la pièce, je propose sous réserves la fin des Tcheou, à moins qu'il s'agisse d'une pièce archaïsante.

Nous arrivons maintenant, avec la pl. XIV, à ce qui forme la grosse masse de la collection réunie par M. Loo, c'est-à-dire à tous ces animaux découpés ou sculptés dans de minces plaques de jade dont, à l'exception de deux cigales et de trois dragons, Wou Ta-tch'eng, en 1889, ne savait encore rien. En 1912, M. Laufer (Jade, pl. XXXVI, XXXVIII, XLI, XLII) a publié quelques spécimens nouveaux, des cigales, des poissons et un papillon, la plupart assez tardifs ; Mme Pope-Hennessy n'y a guère ajouté.

C'est en t924 que ces petits jades archaïques ont vraiment fait leur apparition dans le monde savant, quand le Metropolitan Museum acheta vingt-deux pièces que M. Bosch-Reitz décrivit, en en reproduisant cinq, dans le' Bulletin of the Metropolitan Museum of Art de mai 1924 (121-123). Les conditions dans lesquelles ces jades étaient parvenus à New-York ont paru à M. Bosch-Reitz donner une garantie d'origine suffisante ; les jades auraient été trouvés dans la grande tombe récemment ouverte à Sin-tcheng du Ho-nan (à environ 25 kilomètres au sud de Tcheng-tcheou) ; d'autre part, cette tombe serait traditionnellement celle d'un prince qui vivait au ville siècle avant notre ère.

M. Sirén, de son côté, a acquis quelques jades qui proviendraient de la même tombe : une boucle de ceinture (n° 291), deux plaques carrées (nos 292 et 293), et les deux « manches d'éventail (?) » (nO5 289 et 29o) dont j'ai déjà parlé à propos de notre planche XII. Mais il ajoute qu'on a aussi trouvé dans un autre endroit du Ho-nan, et plus près de Ho-nan-fou, un grand nombre de jades anciens, de couleur et de genre assez différents ; le jade, décomposé, en est passé à un blanc crème. De ce second emplacement viendraient « trois lames de couteaux probablement faits pour des usages sacrificiels » (Sirén, n°s 286, 287, 288) ; il s'agit de lames très analogues à celle de notre planche IV et à plusieurs de celles de nos planches VIII et IX. Les objets provenant de Sin-tcheng, tout comme

bouche, et il lui manque l'extrémité d'une des languettes qui se détachent du dos ; mais je ne pense pas qu'il puisse s'agir d'oiseaux ; la patte de la petite hydre gravée sur le sillon extérieur du disque est identique à celles du grand dragon.