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0025 Jades Archaïques de Chine : vol.1
中国の古玉 : vol.1
Jades Archaïques de Chine : vol.1 / 25 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000245
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Les planches IV, V, VI, VII, X, XI reproduisent un certain nombre de grands objets que les marchands chinois appellent simplement des « couteaux de jade » ; d'autres plus petits, droits ou courbes, occupent les planches VIII et IX. Les correspondants de M. Loo lui ont donné Yu-lin-fou, dans la partie Nord de la bouche du Fleuve Jaune, comme le territoire où les grands couteaux de jade auraient été exhumés ; mais cette information, qui pour ces correspondants eux-mêmes est déjà de deuxième ou de troisième main, — et ne vise peut-être d'ailleurs que les deux très grandes pièces de la planche X, — ne peut être enregistrée qu'avec bien des réserves. Il n'y a pas de raison suffisante pour que ces grands « couteaux », dont on connaît déjà un certain nombre de spécimens, et même s'il ne s'agit ici que des deux exemplaires les plus grands, aient été trouvés en une même région, et fort excentrique par rapport à la Chine d'avant les Ts'in et les Han.

Les « couteaux », qu'ils soient pointus, ou à longue lame tranchante, ou en forme de rectangles irréguliers, sont parfois classés, à la suite des recherches de Wou Ta-tch'eng, parmi les différentes catégories de kouei. Le kouei, dans l'antiquité chinoise, a dû être foncièrement une lame de jade à base rectangulaire et se terminant par une pointe triangulaire, mais, par l'addition d'épithètes diverses, le mot kouei a été également employé pour désigner des tablettes ou lames de jade ayant des formes très variées. L'identification des diverses espèces de kouei est loin d'être assurée. A côté de l'interprétation matérielle des textes, souvent défectueuse, on s'est trop peu préoccupé de leur date. La source littéraire fondamentale de Wou Ta-tch'eng, et à sa suite de M. Laufer, puis du Dr Gieseler et de Mme Pope-Hennessy, a été le Tcheou li ou Rituel des Tcheou, qui est censé être le tableau minutieux de la cour des Tcheou quelque mille ans avant notre ère. Mais quand on lit l'ouvrage, on s'aperçoit que jamais un système aussi compliqué n'a pu fonctionner. Sans partager l'opinion des critiques extrêmes — auquel Chavannes lui-même s'était rallié — et qui voient dans le Tcheou li un faux du temps de Wang Mang, c'est-à-dire des premières années de notre ère, j'incline à reconnaître dans le Tcheou li des apports et développements successifs, dont un bon nombre ne dateraient que des Han, à un moment où on n'avait déjà plus une connaissance directe de ce qui avait vraiment existé au temps des Tcheou. Par là même, toute information basée sur les catégories du Tcheou li ne devra être acceptée que sous réserve. Faute de pouvoir examiner ici en détail toutes les données du problème, je n'attache moi-même qu'une valeur très provisoire aux indications qui vont suivre. Au préalable, je dis, après d'autres, qu'à mon avis tous ces « couteaux », et le cas échéant tous ces kouei, sont des insignes ou instruments rituels qui n'avaient plus de destination pratique, mais qui tous sont des survivances d'armes et d'outils véritables d'un âge plus ancien ; bien des détails de leur fabrication ne s'expliquent qu'en remontant aux objets réels dont ils sont issus.

Le type le plus voisin d'une arme véritable est celui des couteaux pointus, soit droits, soit plus ou moins recourbés, qui occupent les planches IV, V, VI (fig. z et 3), VIII et IX ; leurs dimensions sont