国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0041 Jades Archaïques de Chine : vol.1
中国の古玉 : vol.1
Jades Archaïques de Chine : vol.1 / 41 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000245
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

— 31

l'Université de Pékin, n'arriva à Sin-tcheng que le 22 septembre; à ce moment presque tous les bronzes avaient déjà été extraits. A la demande de M. Ma Heng, il fut procédé à des sondages supplémentaires à l'ouest du périmètre déterminé par le général Kin Yun-ngo ; mais on ne trouva que des vases de terre cuite et des briques.

M. Bishop, envoyé en Chine par la Freer Gallery of Art de Washington, se trouvait à Tcheng-tcheou avec MM. K .Z. Tung et A. G. Wenley quand il entendit parler de la tombe de Sin-tcheng ; il se rendit à Sin-tcheng avec ses compagnons dès le 8 septembre, deux semaines avant M. Ma Heng par conséquent ; sa description concorde en gros avec celle de M. Ma Heng que je viens de résumer. M. Bishop s'est surtout attaché à sauver les ossements d'hommes et d'animaux, dont les Chinois de Sintcheng prenaient moins de souci. Il ne parle guère, comme objets trouvés, que de bronzes, à l'exception de lamelles de jade, qui sont sans doute les anneaux incomplets mentionnés par M. Ma, et d'un « petit tigre de jade » que je ne vois pas signaler ailleurs.

On aperçoit dés lors comment le problème se pose pour les jades acquis à Tcheng-tcheou par M. Loo -et encore plus pour ceux tout semblables qu'il a reçus par la suite. Les vendeurs de Tcheng-tcheou lui ont dit que les jades venaient de la tombe de Sin-tcheng, et il ne serait naturellement pas impossible que les ouvriers travaillant pour M. Li eussent dérobé un certain nombre de petits objets, ou même que M. Li, avant ou après l'intervention du général Kin, en eût vendu ou fait vendre en sous-main quelques-uns. Que quelques jades aient été trouvés dans la tombe, nous le savons par les anneaux brisés, et sans doute y faut-il joindre le petit « tigre.de jade » signalé par M. Bishop et dont je n'ai malheureusement pas vu de reproduction. Mais il est très peu vraisemblable, vu les conditions dans lesquelles la fouille a été effectuée, qu'elle ait livré un nombre de jades tant soit peu élevé sans que personne sur place en ait jamais rien su. Lorsque, plus récemment, M. Loo a demandé en Chine des précisions sur la provenance des jades que nous publions aujourd'hui, ses agents n'ont plus prononcé le nom de Sin-tcheng, et ont indiqué un autre endroit du Ho-nan, sur lequel je reviendrai tout à l'heure. Mon impression est que les jades acquis par M. Loo à Tcheng-tcheou ne proviennent pas de Sin-tcheng, mais de la région de Ho-nan-fou. Tcheng-tcheou est au croisement du chemin de fer de Pékin à Han-k'eou et de celui de Ho-nan-fou à K'ai-fong-fou ; des objets peuvent y arriver de Ho-nan-fou tout aussi aisément que de Sin-tcheng. Mais chacun parlait alors, dans le monde des archéologues et marchands chinois, de la grande trouvaille de bronzes faite à Sin-tcheng ; il n'en fallut pas plus pour qu'on fût tenté de donner Sin-tcheng comme provenance à des jades exhumés dans la région de Ho-nan-fou.

Le pigment rouge dont beaucoup de ces jades sont couverts n'est pas une garantie d'origine. Il est exact que ce pigment s'est rencontré en très grande abondance dans la tombe de Sin-tcheng, mais il ne s'est pas employé que là. On en trouve trace sur bien des pièces que les agents de M. Loo disent provenir de la région de Ho-nan-fou. En réalité ce pigment, dont nous n'avons connu l'existence-que récemment, semble avoir été d'un usage fréquent dans les rites funéraires de l'ancienne Chine. Il y remontait d'ailleurs très haut, car M. Andersson l'a déjà signalé dans les tombes énéolithiques du Kan-sou. M. Andersson a rappelé à ce propos que « le dépôt d'un pigment rouge, généralement de l'ocre ou peroxyde de fer, est un trait particulier à beaucoup d'enterrements aussi bien paléolithiques que néolithiques par toute l'Europe ». Je ne crois pas me tromper en disant qu'on en connaît en outre bien des exemples au Caucase et dans la Sibérie occidentale. Les archéologues chinois ont parlé de vermil-